En France, certains musulmans sont enterrés dans des cimetières non-musulmans faute de places dans les carrés confessionnels. Cette question a été soulevée récemment par le Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (Cimy), une organisation créée en 2015. Selon le secrétaire général du Cimy, ce département d’Ile-de-France manque de carrés musulmans et des croyants « en deuil ne savent pas où enterrer leur proche faute de place », rapporte, ce mardi 16 mai, Le Parisien.
En Yvelines, 23 carrés confessionnels seraient disponibles. Ces structures doivent néanmoins accueillir les croyants décédés qui résidaient dans des villes voisines refusant de construire ce type de carrés. Le journal français cite notamment le maire Front national de Mantes-la-Ville, opposé à la création de nouveau cimetière. Selon lui, « la laïcité s’impose aussi pour les morts » et « il n’est pas question de séparer les gens même quand ils sont décédés ».
Dans ces régions, où se concentrent de nombreux immigrés et enfants d’immigrés, le choix d’être enterré en France est pourtant le résultat d’une véritable intégration, juge pour sa part le secrétaire général du Cimy. Malgré la réticence de certains, il indique que « le problème ne vient en général pas de la volonté des élus, mais de la hausse de la demande. Et celle-ci doit aussi être vue comme une vraie preuve d’intégration de la part de ces jeunes Français ». Il note, que contrairement à leurs parents, les nouvelles générations montrent moins de volonté à être enterrées dans leur pays d’origine.