Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a appelé mardi la Cour pénale internationale à « ouvrir immédiatement une enquête » sur des crimes de guerre et d’apartheid présumés envers les Palestiniens.
Riyad al-Maliki s’est entretenu durant une heure avec la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, au siège de la cour à La Haye. Il s’agit d’une « étape importante et historique vers la justice pour le peuple palestinien qui continue de souffrir de crimes généralisés et systématiques », a-t-il déclaré aux journalistes à l’issue de cet entretien.
A la demande des Palestiniens après la guerre de Gaza à l’été 2014, la CPI a lancé en 2015 une enquête préliminaire sur des accusations de crimes de guerre en Israël et dans les territoires palestiniens. Mais elle doit encore décider l’ouverture d’une enquête en bonne et due forme sur des crimes de guerre présumés.
« Cette étape vise à obtenir justice en recherchant les responsabilités », a déclaré M. Maliki. Selon lui, « les responsables de ces crimes, cités dans la demande, doivent rendre des comptes pour leurs actions sans délai supplémentaire ».
Selon M. Maliki, l’initiative palestinienne intervient « en raison de l’intensité, du rythme et de la sévérité des crimes contre notre peuple » y compris la prise pour cible de « manifestants non armés dans la bande de Gaza ».
La demande palestinienne met en avant la question des colonies israéliennes, qualifiée de « menace la plus dangereuse envers la vie et les ressources des Palestiniens », selon un communiqué palestinien.