Les Palestiniens ont dénoncé samedi la déclaration d’un haut responsable de la Maison Blanche affirmant que le Mur des Lamentations situé à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte annexé par Israël, devait rester dans tous les cas de figure sous contrôle israélien.
Cette déclaration américaine a été faite vendredi après une nouvelle journée de violences dans les territoires palestiniens. Les affrontements ont fait quatre morts et des dizaines blessés parmi des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
“Nous n’accepterons aucune modification de la frontière à Jérusalem-Est qui est occupée depuis 1967”, a affirmé à l’AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas. Selon lui cette “déclaration prouve une fois de plus que l’administration américaine s’est exclue du processus de paix”.
Il a dénoncé comme “totalement inacceptable” une “poursuite de cette politique américaine portant sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël ou le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.”
Un haut responsable américain de la Maison Blanche avait affirmé vendredi : “Nous n’envisageons pas un scénario dans lequel le mur des Lamentations ne ferait pas partie d’Israël”. Or le Mur des Lamentations se trouve à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Le Mur des Lamentations, le site le plus sacré où les juifs peuvent prier, se trouve en contrebas de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam.