Société

Les peines de Tliba et Skander Ould Abbes réduites en appel

Il symbolisait à lui seul la décadence du système politique algérien durant le règne chaotique du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Son ascension fulgurante dans le monde politique et dans les affaires avait suscité de nombreuses interrogations.

Baha Eddine Tliba a fini par tomber, après la chute du président Bouteflika, chassé par les Algériens, alors qu’il voulait briguer un 5e mandat à la tête de l’Algérie.

Après avoir pris la fuite suite à la perte de son immunité parlementaire dans le cadre des grandes enquêtes anti-corruption lancées après la chute de Bouteflika, l’ex-député du FLN a été arrêté et extradé vers l’Algérie de Tunisie, pour être placé sous mandat de dépôt le 17 octobre 2019.

Le 9 septembre, le  tribunal de Sidi M’hamed (Alger) l’avait condamné ainsi que le fils de l’ancien secrétaire général du parti Djamel Ould Abbas, Skandar, à huit ans de prison ferme, 8 millions DA d’amende et la saisie de leurs biens.

Lors du procès, Tliba avait révélé que les enfants de Ould Abbas lui ont exigé la somme de 7 milliards de centimes (70 millions de dinars) pour figurer comme tête de liste du FLN à Annaba lors des législatives de 2017.

Ce mercredi, la Cour d’Alger a rendu son verdict dans l’affaire Tliba et l’achat des sièges de députés de l’APN. Tliba et Skander Ould Abbès ont bénéficié chacun d’une remise de peine. Ils ont été condamnés à sept ans de prison ferme et une amende de 8 millions de dinars chacun. Ils sont poursuivis pour des faits de corruption liés à l’infraction de la réglementation des changes et aux mouvements des capitaux de l’Algérie vers l’étranger, selon l’ENTV.

La Cour d’Alger a confirmé le verdict prononcé en première instance contre l’autre fils de Djamel Ould Abbas, El Ouafi, en fuite, qui avait écopé de 20 ans de prison par contumace. Un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre pour obtention d’avantages indus.

La Cour d’Alger a condamné Khaldi Bouchenak, ancien SG du ministère de la Solidarité nationale et bras droit de Ould Abbas, à 2 ans de prison ferme et 200.000 dinars d’amende, alors que l’entrepreneur Mohamed Habchi a été relaxé.

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