Les pilotes de ligne de Tassili Airlines renouent avec la protestation. Il comptaient tenir ce mardi 9 octobre, à neuf heures, un sit-in devant le siège social de la compagnie, à El Hamma (Alger), à l’appel du Syndicat algérien des pilotes de ligne (SPLA). Dans une lettre au PDG de Tassili Airlines avec copie à celui de la société-mère, Sonatrach, et dont TSA détient une copie, le syndicat dénonce le recours au recrutement externe « qui plus est, s’effectue dans des circonstances opaques et en toute discrétion ».

« Ce recours soudain et avec insistance au recrutement externe interpelle à plus d’un titre (…) Tout d’abord, les pilotes de la Filiale TTA (Tassili Travail aérien) recrutés et formés intégralement par le groupe TAL il y a bientôt dix ans, sont en surnombre depuis des années, et sont très peu exploités (moins d’une heure de vol par mois alors que la moyenne au sein de TAL est de 50 heures par mois et celle d’autres compagnies avoisine les 90 heures par mois) », dénonce le SPLA.

Le syndicat poursuit : « La formation complémentaire qu’ils (les pilotes ndlr) vont terminer dans quelques semaines et qui coûtera des millions de dinars par pilote, leur sera inutile s’ils maintiennent leurs positions, car nullement obligatoire. Au contraire, elle ne sera plus valide dans quelques mois s’ils (les pilotes) ne sont pas exploités dans les bons aéronefs, d’où le préjudice financier énorme pour le groupe TAL et pour ces derniers, puisqu’ils sont rémunérés en tant que stagiaires ».

Enfin, le SPLA relève que « les besoins de TAL en termes de pilotes sont limités, le recrutement externe compromettra sans doute la promotion interne de la filiale TTA au sein du groupe TAL, comme a pu en bénéficier une partie de leurs collègues déjà ».