Les rebelles chiites yéménites ont menacé mardi de frapper les ports, aéroports, postes frontaliers et installations vitales de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis en riposte au renforcement du blocus imposé au Yémen.
« Tous les aéroports, ports, postes frontaliers et installations vitales (des deux pays) seront une cible directe des armes yéménites », a prévenu l’organe de direction des rebelles houthis.
Dans un long communiqué, le Conseil politique suprême des rebelles a dénoncé le renforcement du blocus sur le Yémen décidé par la coalition arabe menée par l’Arabe saoudite à la suite de l’interception samedi d’un missile tiré sur Ryad par les rebelles.
« Nous ne resterons pas les bras croisés et étudierons des options plus importantes et plus radicales pour empêcher le renforcement du blocus contre le peuple yéménite et (les mesures) visant à l’affamer et à l’humilier », ont souligné les rebelles.
Les rebelles ont affirmé le contraire dans leur communiqué en soulignant que les missiles tirés en direction de l’Arabie saoudite étaient développés par leurs propres moyens.
Les Nations unies ont appelé mardi l’Arabie saoudite à mettre un terme au blocus qui empêche l’acheminement de l’aide au Yémen, alors même que le pays connaît la pire crise humanitaire de la planète.
« Les opérations humanitaires sont bloquées à la suite de la fermeture ordonnée par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite », a déclaré le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d’un point-presse.
« Si ces canaux (…) ne sont pas maintenus ouverts, ce sera catastrophique pour les gens », a-t-il ajouté.
Il a exhorté la coalition à laisser entrer la « nourriture, le carburant et les médicaments », alors que quelque sept millions de personnes au Yémen vivent dans des conditions proches de la famine.