Le 5 juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen, l’Égypte et les Maldives rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Il lui est reproché de soutenir des groupes islamistes radicaux et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran. Depuis, Doha a pris plusieurs mesures sur le plan international ou interne pour faire face au blocus et améliorer son image.
Suppression des visas
Le 9 août, le Qatar annonce qu’il supprime, avec effet immédiat, les visas d’entrée dans l’émirat pour 80 nationalités dans le but de stimuler le tourisme et le transport aérien.
Transfert de Neymar
Le 4 août, le footballeur brésilien Neymar débarque à Paris pour rejoindre son nouveau club, le Paris-Saint-Germain (PSG, propriété du Qatar), qui a mis sur la table plus de 220 millions d’euros pour le recruter.
Création du statut de résident permanent
Le 2 août le Qatar a créé un statut de résident permanent assorti de certains privilèges pour trois catégories d’étrangers, une première dans les pays arabes du Golfe. Selon les nouvelles dispositions, les enfants nés de mères qataries mariées à des étrangers vont bénéficier de ce statut, ainsi que ceux “ayant rendu service au Qatar” et les étrangers dont “les compétences peuvent bénéficier au pays”. Une commission au sein du ministère de l’Intérieur va statuer sur les cas des bénéficiaires.
Achats d’armes et exercices militaires
Le 14 juin, le Pentagone annonce que le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis et son homologue qatari Khaled Al-Attiyah ont conclu un accord de 12 milliards de dollars pour la vente à Doha d’avions de combat F-15. Le 1er août, le Qatar confirme une commande de navires de guerre à l’Italie pour un montant de cinq milliards d’euros. Le contrat porte sur sept navires de surface, quatre corvettes, un vaisseau amphibie et deux patrouilleurs.
Les États-Unis disposent d’une grande base aérienne dans le désert du Qatar, où se trouve aussi le siège du Centcom, le commandement central américain qui dirige les opérations contre le groupe État islamique (EI). Du 1er au 7 août, la Turquie et le Qatar mènent des exercices militaires conjoints, composés de deux phases, l’une terrestre et l’autre maritime.
Le Parlement turc avait approuvé le 7 juin la mise en œuvre d’un accord datant de 2014 permettant le déploiement de plusieurs milliers de soldats sur une base turque au Qatar.
Les sanctions imposées à Doha ont contraint le Qatar à se tourner vers la Turquie et l’Iran pour ses besoins en produits alimentaires.
Amendement d’une loi antiterroriste
Le 20 juillet, le Qatar a annoncé avoir amendé sa législation sur la lutte antiterroriste, l’un des sujets controversés à l’origine de la crise opposant l’émirat gazier à ses voisins qui l’accusent de soutenir des groupes extrémistes.
Partenariat avec Total
Le 11 juillet, la compagnie d’État Qatar Petroleum (QP) et le géant français Total officialisent un partenariat de 25 ans pour développer le grand gisement pétrolier offshore d’Al-Chahine, sur la côte orientale du Qatar. La co-entreprise baptisée North Oil Company sera détenue à hauteur de 70% par la firme qatarie et à 30% par l’entreprise française. Le partenariat avait été annoncé en 2016.
Vaste projet gazier
Le 4 juillet, le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), annonce son intention d’augmenter du tiers sa production de gaz, qui s’élèvera à 100 millions de tonnes de gaz naturel par an à l’horizon de 2024.