À trois semaines du début du mois sacré du ramadan, les prix des viandes rouge et blanche sont en hausse, a-t-on constaté ce mercredi 3 mai dans plusieurs boucheries d’Alger. L’annonce, hier mardi, du blocage des importations de viandes fraîches n’a pas encore eu un impact sur les prix.
Les prix de la viande rouge ont augmenté de 300 dinars en moyenne en l’espace d’un mois, selon les bouchers. Le kilogramme est ainsi passé de 1200 à 1500 dinars. Pour le poulet, le prix est passé de 230 à 320 dinars en 20 jours.
Un boucher interrogé impute cette hausse à la spéculation après les dernières mesures du ministère du Commerce visant à contrôler les importations. « Depuis les déclarations de Tebboune [sur le blocage de l’importation], les prix ont augmenté. Mais la viande est toujours disponible au niveau des abattoirs », explique-t-il. « Donc cette augmentation est imposée par les spéculateurs qui ont profité de ces déclarations », ajoute-t-il.
Concernant le poulet, « les prix flambent à cause de problèmes de distribution de la viande blanche. Les grossistes se préparent pour le mois sacré », explique un boucher. Un deuxième boucher fournit une autre explication : « Cette hausse intervient après la saturation du marché il y a quelques semaines. Plusieurs producteurs ont enregistré des pertes à cause de la baisse des prix. Ensuite, ils ont décidé de baisser la production, ce qui a causé la hausse des prix ». Une chose est sûre, selon les bouchers, « d’ici le début du ramadan, les prix vont forcément augmenter à cause de la hausse demande ».
Un avis que ne partage par le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar. « Les prix sont dans la norme. Les augmentations de prix ont touché quelques wilayas suite au blocage des importations. Mais les prix vont baisser après la libération de l’importation de la viande fraîche», affirme-t-il.