Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) qui regroupe les médecins, pharmaciens et dentistes résidents grévistes depuis six mois ont saisi le président de la République dans une lettre ouverte publiée ce vendredi 18 mai.
Les résidents ont justifié dans leur lettre leur recours au président par l’échec des négociations dont les séances ont été selon eux « longues et nombreuses », par les « déclarations de certains responsables comportant des accusations mensongères » à l’égard des résidents et par leur crainte que leur cause « légitime et légale se transforme en un atout que pourraient utiliser les opportunistes qui placent leurs intérêts personnels avant ceux du peuple ».
Les résidents qui souhaitent que leurs revendications parviennent au président « pures et exemptes de toute interprétation ou altération » se disent certains que le président « est le défenseur des opprimés et protecteur de la Constitution ».
« Nous médecins résidents refusons de nous soumettre à d’autres valeurs que celles de l’élévation et de la justice et luttons avec force contre les tentatives d’humiliation », écrivent les résidents dans leur lettre dans laquelle ils chargent, sans les citer nommément, les responsables de leurs deux ministères de tutelle : l’Enseignement supérieur et la Santé.
Rappelant et expliquant au président leurs nombreuses revendications, les résidents affirment dans leur lettre que c’est « l’entêtement de l’administration et du ministère de tutelle et ses efforts continus pour déformer les revendications » qui ont mené à l’impasse et à l’aggravation de la crise, ce qui fait de l’intervention du président « la seule garantie pour mettre un terme à cette farce indigne de l’Algérie de la dignité ».
« Confiants en votre capacité à satisfaire toutes les revendications portées par les médecins résidents dans les spécialités médicales, pédagogiques, biologiques ainsi que dans les spécialités pharmaceutiques et de médecine dentaire, nous vous prions de nous rendre justice et de nous accorder nos droits légitimes », écrivent les résidents dans leur lettre au président.