Les travailleurs de Sonatrach négocient une nouvelle hausse des salaires, dans un contexte de crise économique qui a obligé le groupe pétrolier public à une cure d’austérité.
La direction générale de la Société nationale des hydrocarbures et le syndicat d’entreprise ont convenu, à l’issue de deux réunions tenues dimanche 31 janvier, d’accéder aux revendications des travailleurs, a annoncé la direction, mardi 2 février, dans un communiqué.
« Ces deux réunions des groupes de travail paritaires, chargés respectivement de l’examen de la situation socioprofessionnelle du personnel de la sûreté interne ainsi que des cas particuliers des titulaires des diplômes Bac+3, ont eu lieu », lit-on dans le communiqué publié par Sonatrach, ce mardi 2 février.
Le groupe pétrolier précise que « l’examen détaillé des propositions des groupes de travail a permis de prendre en charge la quasi-totalité des revendications socio-professionnelles. »
Une réunion de la commission de la convention collective est programmée durant la semaine du 7 au 11 février, afin de poursuivre les travaux en cours, relatifs à la « révision du régime indemnitaire, notamment l’indemnité de nuisance, l’indemnité de travail posté, l’indemnité transitoire de zone industrielle Nord et l’indemnité nourriture. »
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Sonatrach indique que « l’ensemble de ces discussions seront consacrées par la signature des accords collectifs avant la fin de la 3ᵉ semaine du mois de février ».
Les négociations salariales à Sonatrach surviennent après une année 2020 noire pour le groupe pétrolier public algérien, qui a vu ses exportations d’hydrocarbures baisser de 40 % à 20 milliards de dollars. Le volume des exportations des hydrocarbures a reculé de 11 % à 82,2 millions en tonnes équivalent pétrole (TEP) durant la même période. La production d’hydrocarbures primaires a reculé de 10 % en 2020 à 142 millions Tep, selon les chiffres du ministère de l’Énergie.
Résultat, Sonatrach a dû tailler sévèrement dans son budget d’investissement. Dans un entretien au média russe Sputniknews publié le 20 janvier dernier, le ministre de l’Énergie Abdelmadjid Attar avait indiqué que pour le secteur de l’Énergie, la « réduction des investissements a été d’environ 7 milliards de dollars. »
« Les sociétés publiques de services pétroliers qui relèvent du groupe Sonatrach ont dû limiter leurs activités de 50% mais leurs personnels ont continué à percevoir leurs salaires », a-t-il expliqué.