Les autorités espagnoles s’apprêtent à introduire une nouvelle réglementation sur l’immigration. La réforme vise notamment à faciliter les procédures d’obtention de titres de séjour et de travail pour les étrangers.
La nouvelle réglementation sur l’immigration, en cours de finalisation par le ministère des migrations, devrait, si elle est approuvée, faciliter l’obtention de permis de séjour et de travail pour des milliers d’étrangers vivant en situation irrégulière en Espagne.
Le projet de loi portant ces facilitations accordées aux sans-papiers sera soumis au Parlement espagnol à la mi-novembre, rapporte le site Schengen News.
Les grands axes de la nouvelle loi immigration en Espagne dévoilés
Selon le journal espagnol El Pais, le projet vise à réduire les délais d’obtention des titres de séjour et des permis travail et à faciliter l’intégration des ressortissants étrangers sur le marché du travail espagnol.
En outre, les principaux bénéficiaires des nouveaux changements seraient les étudiants, les travailleurs, les familles et les demandeurs d’asile qui ont reçu des refus sur leurs demandes de régularisation ces dernières années.
Une fois approuvée, cette loi devrait permettre aux étrangers arrivés en Espagne de manière irrégulière de demander un permis de séjour ou de travail deux ans seulement après leur entrée sur le territoire. Actuellement, la loi prévoit un délai pouvant aller jusqu’à trois ans.
La nouvelle loi sur l’immigration concerne aussi les étudiants, à travers la simplification des procédures de changement de statut vers des cartes de séjour et des permis de travail, ajoute encore le même journal.
« Nous n’allons pas être les parents de la xénophobie »
Se démarquant des politiques des autres pays de l’Union européenne en matière d’immigration, l’Espagne a promis au début du mois en cours, par le biais du Premier ministre, Pedro Sánchez, de mettre en place une nouvelle loi immigration.
Le ministre a déclaré que le gouvernement apportera des changements à la loi actuelle afin d’accélérer le processus d’obtention des documents pour les étrangers vivant en situation irrégulière dans le pays.
Le chef du gouvernement a également fait savoir que son pays envisageait de faciliter l’installation des nouveaux débarqués et de promouvoir l’immigration.
« Tout au long de l’histoire, les migrations ont été l’un des principaux moteurs du développement des nations », a indiqué le chef du gouvernement socialiste, ajoutant que « la haine et la xénophobie ont été, et continuent d’être, les plus grands destructeurs de nations ».
Pour lui, « l’essentiel est de bien les gérer ». « Nous, Espagnols, sommes les enfants de l’immigration, nous n’allons pas être les parents de la xénophobie. Faisons une politique d’immigration dont nos aînés pourront être fiers. », a plaidé Sánchez.