Zoubir Aissi, estivant de 36 ans originaire d’Oued Souf, est décédé le 7 août dernier à Béjaïa après avoir été agressé et tabassé le mercredi 1er août par des gardiens de parking autoproclamés pour avoir refusé de payer les 200 dinars exigés pour stationner son véhicule.
L’annonce du décès a déclenché une vague d’indignation de l’opinion publique à l’échelle nationale, effarée par la barbarie des malfaiteurs s’étant illégalement fait maîtres des lieux sur un espace public.
Cependant, depuis 48 heures, des rumeurs ont commencé à enfler, sur les réseaux sociaux notamment, remettant en cause les circonstances tragiques du décès de M. Aissi.
Plusieurs internautes de Béjaïa tentent en effet ces derniers jours de démentir les évènements en affirmant que la victime et ses accompagnateurs étaient stationnés sur le parking d’un cabaret de la région et qu’une bagarre a éclaté ensuite avec des inconnus. Certains démenteurs ont même contacté TSA : « D’après des témoignages des habitants de Lota, l’estivant a été évacué à 2h du matin, je me demande si les parkingueurs travaillent jusqu’à cette heure tardive », nous a écrit un internaute.
Compte tenu de la gravité des accusations portées par ces théoriciens du complot concernant cette tragédie, et puisqu’il est question de la dignité et la mémoire d’une personne décédée que l’on tente de salir, TSA s’est rapproché ce mercredi 15 août directement auprès des chargés de l’enquête officielle, à savoir le groupement de la gendarmerie nationale de Béjaïa.
« La victime Aissi Zoubir et ses deux accompagnateurs ont bel et bien été agressés sur le parking de la plage de Lotta, non sur un autre lieu », affirme de manière catégorique le commandant Chellia, chargé de la communication au niveau du groupement de la gendarmerie.
« Les six individus impliqués aujourd’hui et écroués par les instances judiciaires ont surgi vers 21h50 pour leur demander de payer la somme de 200 DA. Somme que la victime avait refusé catégoriquement d’abdiquer avant que ces derniers ne le rouent de coups violents », détaille le commandant, ajoutant qu’« à notre niveau, nous avons été informés par la brigade de Souk el Tenine vers 22h de cette tragique agression ».
La victime a été évacuée par l’ambulance de la polyclinique d’Aokas vers l’hôpital Khellil Amrane la même nuit, le 2 août à 1h du matin, avant de subir une lourde intervention chirurgicale de près de trois heures.
La victime finit par rendre l’âme le 7 août 2018 aux alentours de 6h du matin, après cinq jours de coma profond causé par les graves lésions reçues au niveau crânien et rachidien.