Alignant les plus bas historiques depuis plusieurs années, le dinar algérien se raffermit ces derniers mois, du moins par rapport à l’Euro qui enregistre face au dollar américain ses valeurs les plus basses depuis sa création il y a 20 ans.

Selon le tableau des cotations sur le marché interbancaire d’Alger, publié par la Banque d’Algérie, la monnaie unique européenne valait ce lundi 29 août 139,37 dinars algériens.

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L’euro valait 140,30 dinars algériens le 25 août. Cette baisse de l’euro face au dinar algérien s’inscrit dans le sillage de son recul par rapport au dollar américain qui le dépasse désormais en valeur pour la première fois depuis deux décennies.

Le billet vert s’échangeait ce lundi pour 140,25 dinars algériens, en léger recul par rapport au 25 août (140,95 DA).

Pour la monnaie unique européenne, elle a enregistré son plus bas niveau par rapport au dinar algérienne depuis mai 2020, période à laquelle la barre des 140 dinars pour un euro avait été franchie pour la première fois. Son record absolu remonte à janvier 2021, à 162,77 dinars algériens.

La baisse de l’euro n’est pas suivie d’un réajustement proportionnel des cours sur le marché parallèle où la monnaie européenne se maintient au-dessus de 200 dinars.

Cela peut s’expliquer par le fait que ce sont les pays de la zone euro, particulièrement la France, qui captent le gros des voyageurs algériens. Ces derniers sont contraints d’acquérir les euros au marché parallèle vu la faiblesse de l’allocation touristique (moins de 100 euros par voyageur et par an).

Début août, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a indiqué lors d’une rencontre avec la presse nationale que les capacités dont disposent l’Algérie lui permettent de récupérer la valeur du dinar.

La conjoncture est en effet doublement favorable pour l’économie algérienne qui voit ses recettes d’hydrocarbures augmenter du fait de la hausse des cours et de la valeur du dollar par rapport aux autres devises, les exportations de gaz et de pétrole se faisant en dollar.

Néanmoins, cela risque de ne pas avoir des retombées positives sur l’inflation et le pouvoir d’achat des Algériens, les importations des produits alimentaires notamment étant aussi essentiellement réglées en dollar. D’où le maintien de la tendance haussière des prix à la consommation malgré la forte baisse de l’euro.