Les responsables de l’Union européenne (UE) accepteraient un durcissement des règles d’immigration pour aller dans le sens du Royaume-Uni afin de garder le pays dans le bloc européen, a affirmé samedi l’ancien premier ministre britannique Tony Blair.
« Les responsables européens, d’après les discussions que j’ai eues, sont prêts à envisager des changements pour aller dans le sens du Royaume-Uni, y compris sur la liberté de circulation. Pourtant, cette option est exclue« , a regretté l’ancien Premier ministre dans un article pour son cercle de réflexion Institute for Global Change.
La liberté de circulation au sein de l’UE et de ce fait l’impossibilité pour le Royaume-Uni de contrôler son immigration ont été l’une des raisons centrales du vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’UE lors du référendum du 23 juin 2016.
David Cameron avait obtenu en février 2016, quatre mois avant le référendum, un renforcement du « statut spécial » du Royaume-Uni dans l’UE avec notamment un « frein d’urgence » sur certaines aides sociales versées aux migrants européens pendant sept ans mais ces réformes avaient été jugées insuffisantes par l’électorat pro-Brexit.
Tony Blair avance que l’élection du président français Emmanuel Macron a changé la dynamique européenne. « L’examen rationnel des options inclurait judicieusement celle de négocier avec le Royaume-Uni son maintien au sein d’une Europe prête à se réformer et faire la moitié du chemin vers nous« , a écrit l’ancien Premier ministre. « Les réformes sont désormais au programme de l’Europe« , a-t-il jugé.