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L’ex-argentier de Mouammar Kadhafi blessé par balle en Afrique du Sud

Bachir Saleh, l’ex-argentier de Mouammar Kadhafi, a été blessé par balle en Afrique du Sud et hospitalisé, a indiqué dimanche son avocat français à l’AFP.

En France, la justice souhaite interroger Bachir Saleh dans l’enquête sur le financement libyen de la campagne de l’ex-président français Nicolas Sarkozy en 2007.

“Il a été agressé à bord de son véhicule vendredi et on lui a tiré dessus. Il est hospitalisé mais son pronostic vital n’est pas engagé”, a déclaré Eric Moutet, confirmant une information de presse.

Selon le Journal du Dimanche, l’agression a eu lieu à Sandton, dans la banlieue de Johannesburg.

Le nom de Bachir Saleh figure dans l’enquête menée depuis 2013 par la justice française sur des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, formulées par l’intermédiaire Ziad Takieddine et d’ex-dignitaires libyens. L’ancien président a toujours rejeté ces accusations.

Aujourd’hui en exil en Afrique du Sud, ce proche de l’ancien dictateur libyen évincé du pouvoir et tué en 2011 est visé par un mandat d’arrêt international.

Les magistrats français soupçonnent Alexandre Djouhri, un homme d’affaires proche de M. Sarkozy, d’avoir aidé M. Saleh à quitter la France, en jet privé via le Niger au printemps 2012, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays.

Les juges s’interrogent également sur la vente suspecte en 2009 d’une villa située à Mougins, sur la riviera française, pour environ 10 millions d’euros, à un fonds libyen géré par Bachir Saleh.

Ils soupçonnent Alexandre Djouhri d’être le véritable propriétaire et vendeur de ce bien et de s’être entendu avec M. Saleh pour fixer un prix d’achat “très surévalué”, selon les éléments de l’enquête rapportés à l’AFP.

Arrêté en janvier à Londres notamment pour “détournement de fonds publics” dans le cadre de cette enquête, Alexandre Djouhri est dans l’attente d’une audience d’extradition vers la France. Jusqu’alors, il s’est toujours soustrait aux convocations de la justice.

Dans cette enquête, l’ex-secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant a déjà été mis en examen pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, en raison d’un virement suspect de 500.000 euros.

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