L’extradition de deux militants mozabites vers l’Algérie a été suspendue par la justice espagnole après avoir été validée par le précédent gouvernement espagnol en septembre 2017, rapporte l’agence d’information locale Europa Press.
Les deux militants, Khodir Sekkouti et Salah Abbouni, respectivement vice-président et membre du Conseil fédéral de l’Assemblée mondiale amazighe (AMA) ont fui l’Algérie pour demander l’asile politique au Maroc dans un premier temps puis en Espagne avant d’être arrêtés par les Espagnols, le 6 juillet 2017 à Melilla, en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré par les autorités algériennes, selon les médias espagnols.
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L’accusation de terrorisme visant les deux militants est mensongère, selon l’AMA qui affirme dans un communiqué que « l’accusation de ‘’terrorisme’’ utilisée par les autorités algériennes dans son mandat d’arrêt est un pur mensonge et ainsi il l’avait démontré leur défense devant la Haute Cour de Madrid, assurée par les avocats José Luis Galán Martin et Maria Lopez Galàn, et qui avait gagné leur liberté provisionnelle le 16 octobre dernier ».
Les deux décisions de justice qui suspendent les procédures d’extradition des deux Algériens sont tombées le 25 mai et le 29 juin et sont accompagnées de la reconnaissance de leur statut de réfugiés politiques, selon le communiqué de l’AMA.
La défense des deux militants s’est basée sur « la situation générale des droits de l’Homme en Algérie et les déficits importants de garanties d’un procès équitable, plus particulièrement en ce qui concerne la minorité amazighe à laquelle appartient le réclamant, telle qu’exprimé dans les rapports des organisations humanitaires inclus dans le dossier », d’après le communiqué de l’AMA signé par son président Rachid Raha.
