Au Qatar, qui accueille le Mondial 2022, le sosie algérien de Zinedine Zidane est bien présent. Et comme partout où il est aperçu ces 15 dernières années, il ne passe pas inaperçu.
Si ça peut consoler, l’Algérie n’est pas totalement absente au Mondial 2022 au Qatar, malgré la non-qualification des Verts et le forfait de dernière minute de Karim Benzema que beaucoup d’Algériens envisageaient de supporter avec l’équipe de France.
A Doha, le sosie algérien de Zinedine Zidane est bien présent. Et comme partout où il est aperçu ces 15 dernières années, il ne passe pas inaperçu. Normal, même s’il n’est pas un sosie parfait du champion du monde français, il lui ressemble beaucoup.
| LIRE AUSSI : Zinedine Zidane pourrait bientôt reprendre du service
En Algérie, l’histoire de Abdelmalek Moussai, un jeune de la wilaya de M’sila, est très connue pour avoir été régulièrement médiatisée.
En plus de sa ressemblance naturelle avec Zinedine Zidane, Abdelmalek fait tout pour la pousser à la perfection, du crâne rasé au maillot bleu de l’équipe de France. Il a commencé à se faire connaître en Algérie au milieu des années 2000, alors que Zidane régalait encore sur les terrains d’Europe.
En 2008, au cours d’un voyage en Tunisie, il est assailli par les passants dans la station balnéaire de Sousse. Le hasard a voulu qu’une équipe de tournage de la chaîne arabe MBC soit sur place. Un reportage est improvisé et fera connaître Abdelmalek au-delà de l’Algérie.
| LIRE AUSSI : Appels à Benzema pour qu’il s’inspire de Zidane
Plus tard, avec l’apparition des chaînes TV privées en Algérie, il est régulièrement invité sur les plateaux. « Mon rêve c’est de rencontrer un jour Zinedine Zidane », répétait-il.
En attendant, il a essayé de faire de cette ressemblance un gagne-pain. Il tourne des spots publicitaires pour quelques marques algériennes. Il a notamment prêté son image à une marque de café dont le nom tombait à pic : café Zizou.
| LIRE AUSSI : DJ Snake, Zidane…Ces ambassadeurs dont l’Algérie profite peu
Mais qu’en pensait le « vrai » Zizou de tout cela ? Selon le reportage de MBC, il était au courant de cette utilisation à la limite de la légalité de son image, mais il aurait laissé faire en apprenant les conditions sociales difficiles de son sosie et idole. Pas étonnant de la part de Zidane.
« Je représente l’Algérie et Zidane »
Abdelmalek est parfois critiqué en Algérie où certains estiment qu’il a fini par se prendre pour le vrai Zidane. Sur les plateaux télé, il s’est régulièrement plaint d’être « marginalisé » par les autorités.
En 2012, il a sollicité publiquement un emploi auprès de la filiale algérienne de la société française Lafarge, en rappelant tout ce que Zidane a fait pour la France !
En 2014, il a réclamé du ministère de la Jeunesse et des Sports de l’aider pour assister au mondial brésilien pour lequel l’équipe nationale était qualifiée. Quatre ans plus tard, il s’est indigné du rejet de sa demande de visa pour l’Espagne et menacé de tenter la traversée clandestine.
Il voulait se rendre à Madrid pour rencontrer son idole qui faisait alors des merveilles sur le banc de Real Madrid.
Rencontrer Zidane est visiblement une mission compliquée. La quarantaine passée, Abdelmalek émet toujours le même vœu lorsque des journalistes qui l’ont reconnu à Doha, l’ont approché.
Il n’a pas précisé comment il a fait pour voyager jusqu’au Qatar, mais l’homme est aux anges. Des supporters du monde entier l’ont filmé. Le buzz qu’il fait en marge de la coupe du monde est inattendu, de son propre aveu.
« Je suis ici pour représenter l’Algérie et la personnalité de Zinedine Zidane », dit-il. Sans perdre de vue ce qui s’apparente au projet de sa vie, rencontrer la star mondiale, pour de vrai. Cette fois sera-t-elle la bonne ?
Sans être ses sosies, beaucoup de personnes dans le monde du football et en dehors ressemblent beaucoup à Zinedine Zidane. A commencer par ses enfants, notamment Luca, le gardien de buts.
Il y a aussi l’entraineur de l’AS Monaco, Philippe Clément. Interrogé sur cette ressemblance, le technicien belge a eu cette réplique pleine d’humour : « En photo je lui ressemble peut-être, mais quand il y a un ballon, là, il y a une grande différence. »
