International

Liban : des milliers de manifestants dans la rue contre la hausse des taxes

Les Libanais se révoltent contre la hausse des taxes. Après avoir manifesté en masse jeudi soir, les manifestants sont sortis ce vendredi matin dans plusieurs villes du pays pour protester contre le pouvoir, et exprimer leur opposition à la décision du gouvernement d’augmenter les taxes.


Ils ont aussi manifesté leur colère contre la classe politique, selon plusieurs médias.

A Beyrouth, les manifestants ont entonné l’hymne national, brandi des drapeaux libanais et scandé “le peuple réclame la chute du régime”. Ils ont brûlé parfois des pneus et coupé des axes routiers. Les forces de l’ordre ont fait à plusieurs reprises usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, selon France 24. Les affrontements ont fait plusieurs blessés, dans les deux camps.


Le président libanais Michel Aoun a annoncé la tenue d’une réunion du gouvernement ce vendredi pour discuter de la situation et des événements qui secouent le pays.

Hier, le ministère de l’Education a annoncé la fermeture des écoles et des universités en raison de la situation actuelle du pays.

A l’origine de ces manifestations, la décision du gouvernement d’imposer une taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet, et une hausse des taxes sur le tabac.

Mercredi, sous la pression populaire, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait à la taxe sur les appels effectués via les application de messagerie Internet, mais cela n’a pas suffi pour calmer la population.

La colère couvait déjà depuis plusieurs jours et les Libanais, qui se plaignent de la cherté de la vie, sont excédés par une classe politique qu’ils accusent de corruption et de clientélisme, dans un pays en proie à une grave crise économique.

En avril 2018, le Liban dont la dette publique s’élève à plus de 86 milliards de dollars (150% du PIB), s’était engagé à engager des réformes en contrepartie de promesses de prêts et de dons d’un montant total de 11,6 milliards de dollars, selon l’AFP.

L’économie libanaise souffre de plusieurs maux. La guerre en Syrie l’a affaiblie ainsi qu’une corruption endémique et des infrastructures en déliquescence.

Les plus lus