L’activiste de Mostaganem Dalila Touat risque de retourner derrière les barreaux douze jours seulement après avoir été libérée dans le cadre de la décision présidentielle de gracier des détenus du Hirak condamnés définitivement et de remettre en liberté ceux en instance de jugement et les condamnés en première instance.
Dalila Touat fait partie de cette dernière catégorie. Elle purgeait une peine de 18 mois de prison ferme prononcée en première instance. Son procès en appel a eu lieu ce mercredi 3 mars devant la Cour de Mostaganem. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), le représentant du parquet a requis la confirmation de la peine de 18 mois de prison ferme, assortie d’une amende.
Enseignante du secondaire et défenseuse des droits des chômeurs, Dalila Touat a été arrêtée et placée en détention le 3 janvier dernier. Elle était poursuivie pour « outrage à corps constitué, diffamation et publications de nature à porter atteinte à l’ordre public ». Jugée le 11 janvier par le tribunal de Mostaganem, elle a écopé d’une peine de 18 mois de prison ferme et une amende.
La militante avait fait l’objet d’une première condamnation à 2 ans de prison ferme, mais sans mandat de dépôt, en novembre 2020. Elle était poursuivie pour avoir incité les citoyens à ne pas voter lors du référendum sur la révision constitutionnelle du 1er novembre dernier.
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