L’Algérie se classe à la 121e place (sur 159 États) de l’indice de qualité de la nationalité, établi par le cabinet Henkey&Partners. Le pays a obtenu un score de 25,7% en 2016 et avance de 3 places par rapport au classement de 2015. D’une manière générale, il fait un peu mieux que le Maroc (125e) et moins bien que la Tunisie (110e).
L’objet de cette étude menée par Dimitry Kochenov, professeur à l’université néerlandaise de Groningen, est d’évaluer les opportunités et les limites imposées par les différentes nationalités en recoupant les données de la Banque Mondiale, l’Association internationale du transport aérien et de l’Institut pour l’Économie et la Paix.
Liberté de voyager : Marocains et Tunisiens font mieux
L’indice mesure à la fois la valeur interne de la nationalité, en prenant en compte la qualité de vie dans chaque pays (développement humain, poids de l’économie, paix et stabilité) et la valeur extérieure de la nationalité en étudiant la qualité des opportunités qu’elle permet d’obtenir en dehors du pays d’origine. Il mesure ainsi les possibilités de mobilités locales, régionales et mondiales des individus ainsi que les limites qui s’imposent à eux à cause de leur nationalité.
En matière de liberté de circulation grâce à leur nationalité, les ressortissants des autres pays du Maghreb sont légèrement mieux lotis que les Algériens. En effet, la Tunisie est à la 102e place et le Maroc à la 113e place loin devant l’Algérie qui se classe 132e.
Les Européens en haut du classement
Selon l’étude, les pays africains stagnent en matière de liberté de circulation. Les seules exceptions sont les Seychelles et l’Île Maurice, dont les passeports permettent à leurs ressortissants de voyager vers 137 et 130 pays. Les Sud-Africains sont également bien placés avec la possibilité de visiter 98 pays dans le monde.
D’après le classement 2016, l’Allemagne arrive première pour la sixième année consécutive. Elle est suivie par la France et le Danemark. En revanche, depuis le Brexit, le passeport britannique a perdu de sa valeur avec une douzième place et une perte de liberté de mouvement, notamment au sein de l’Union européenne.