Des journalistes ont tenu un rassemblement ce lundi 3 mai à Alger à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Ce rassemblement, qui a eu lieu à la Place de la liberté de la presse à Alger, a été l’occasion pour les confrères de différents organes d’appeler à libérer le journaliste Rabah Karèche, en détention provisoire à Tamanrasset depuis le 19 avril.
Le journaliste correspondant du quotidien Liberté dans cette ville, a vu sa demande de liberté provisoire, introduite par sa défense, rejetée le 27 avril par la chambre d’accusation de la Cour de Tamanrasset. Cette décision a choqué ses confrères, mais aussi son épouse qui a lancé un appel déchirant et à travers lequel elle a dénoncé la « hogra » dont son époux est victime.
Le journaliste est poursuivi pour « création d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », « diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « l’usage de divers moyens pour porter atteinte à la sureté et l’unité nationale ».
« الصحافة بلا كارش ماكانش ماكانش »
تجمع بساحة حرية الصحافة بالجزائر لمساندة الصحفي المسجون رابح كارش
Rassemblement de soutien au journaliste Rabah Kareche à la place de la liberté de la presse à Alger #الحرية_لرابح_كارش#FreeRabahKareche pic.twitter.com/ZF8EJcFX36— Khaled Drareni (@khaleddrareni) May 3, 2021
Ses collègues de Liberté, mais aussi d’autres confrères, dans le sillage d’un énorme élan de soutien en faveur du journaliste né au lendemain de son incarcération, ont appelé à sa libération.
Le chroniqueur de Liberté Mustapha Hammouche a exhibé une pancarte sur laquelle on lit : « La liberté de la presse n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens ».
Le journaliste d’El Watan Mustapha Benfodil exhibe pour sa part un carnet et un stylo, les deux seules « armes » dont dispose le journaliste, selon lui.