L’Algérie a été placée à la 141e position (sur 180 pays) dans le classement mondial de la liberté de la presse pour l’année 2019, établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF) et publié ce jeudi 18 avril. Le pays perd ainsi cinq places par rapport à l’année précédente, lorsque RSF avait classé l’Algérie à la 136e place.
« Dans un contexte politique assez instable, la liberté de l’information en Algérie demeure fortement menacée. Les autorités continuent à verrouiller le paysage médiatique avec de nombreux procès intentés contre des journalistes. Sous pression judiciaire, la presse algérienne peine à remplir sa mission », estime RSF.
« Au cours de l’année 2018, le pays a connu une vague d’arrestations de journalistes sans précédent pour des articles jugés diffamatoires. Depuis le début du mouvement de contestation en février 2019, les journalistes algériens ne cessent de réclamer leur droit à couvrir librement l’actualité politique de leur pays », indique en outre l’ONG.
L’Algérie est moins bien classée que ses voisins le Maroc (135e), le Mali (112e), la Mauritanie (94e), la Tunisie (72e) et le Niger (66e), et fait seulement mieux que la Libye (162e), pays en proie à la guerre et à l’instabilité.
La France occupe la 32e place, tandis que les États-Unis sont 48e et l’Allemagne, 13e. La Norvège, la Finlande et la Suède occupent dans l’ordre les trois meilleures places du classement de RSF. À l’opposé, la Chine (177e), l’Erythrée, la Corée du Nord, et enfin le Turkménistan (180e) occupent les pires places du classement RSF sur la liberté de la presse.