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Libye : des dirigeants africains critiquent l’initiative d’Emmanuel Macron

Libye : des dirigeants africains critiquent l’initiative d’Emmanuel Macron

De hauts responsables africains ont stigmatisé samedi à Brazzaville les « dissonances des interventions » extérieures dans les tentatives de règlement du conflit libyen, plus d’un mois après une initiative du président français Emmanuel Macron sur la Libye.

« Rien n’est plus nuisible à nos efforts de solution de la crise libyenne que la contrariété des agendas et des approches des intervenants », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat en ouverture d’une réunion du comité de l’UA sur la Libye.

« Je voudrais par la voie la plus audible exprimer la forte opposition de l’Afrique à cette contrariété et ces dissonances des interventions, approches et agendas extérieurs », a ajouté M.Moussa Faki plaidant pour une « meilleure cohésion entre les acteurs internationaux » pour éviter les « dysfonctionnements » et la « cacophonie ».

Des observateurs ont interprété ses propos comme une critique voilée envers l’initiative du président Macron, qui avait réuni à Paris fin juillet le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et son rival le maréchal Khalifa Haftar.

« L’Union africaine et son comité n’ont pas d’agenda caché en Libye », a insisté le président congolais Denis Sassou Nguesso, hôte de la rencontre en sa qualité de président de ce « comité de haut niveau » de l’UA sur la Libye.

M. Sassou Nguesso a demandé à la « communauté internationale de ne pas ignorer, comme en 2011, la voix de l’Afrique sur la question libyenne », en référence à l’intervention franco-britannique contre le régime du colonel Kadhafi.

Le président congolais a par ailleurs « exhorté » les Libyens à un « sursaut et à « tout mettre en oeuvre pour dépasser les clivages, à vaincre les égoïsmes individuels et partisans », lors de cette rencontre à laquelle participe le Premier ministre libyen.

Les présidents sud-africains Jacob Zuma et nigérien Mahamadou Issoufou participent également à la réunion de Brazzaville, de même que des représentants de l’Union européenne et des Nations unies, à dix jours d’une rencontre à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

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