L’Algérie a accueilli ce jeudi 23 janvier une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes de la Libye ainsi que du Mali et de l’Allemagne afin d’établir une « coordination et une concertation » entre ces pays et les acteurs internationaux en vue d’accompagner les Libyens dans la redynamisation du processus de règlement politique de la crise, rapporte ce jeudi l’agence officielle APS.
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a dans ce cadre appelé les parties libyennes en conflit, à savoir les forces fidèles au gouvernement d’union nationale et les forces fidèles au maréchal Haftar, à respecter la mise en œuvre de la trêve et l’embargo sur les armes et à reprendre le processus politique.
« Les engagements convenus à la Conférence de Berlin devraient contribuer à mettre un terme à la crise qui secoue la Libye depuis des années », a estimé Boukadoum lors des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye.
« La participation de l’Algérie à la Conférence de Berlin est en accord avec ses positions constantes appelant sans cesse les parties libyennes en conflit à faire prévaloir la raison et la sagesse et à privilégier la solution pacifique à la crise loin de toute ingérence étrangère », a ajouté le ministre, réaffirmant « la disponibilité de l’Algérie à abriter le dialogue loin de tout diktat et de toute interférence étrangère ».
« Nous sommes confiants en la capacité des Libyens à dépasser leurs différends par la voie du dialogue et de la réconciliation nationale et à parvenir à un règlement politique à même de sortir le pays de sa crise et de permettre au peuple libyen frère de construire un État démocratique capable d’asseoir sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire », a fait savoir le chef de la diplomatie algérienne.
Sabri Boukadoum était réuni avec les ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, Sabri Bachtobji (par intérim), de l’Égypte, Sameh Choukri, et du Tchad, Chérif Mahamat Zene, les représentants des ministres des Affaires étrangères du Niger et du Soudan ainsi que le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiébilé Dramé. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, dont le pays avait abrité en début de semaine la Conférence internationale de Berlin sur la crise en Libye, a également participé à la réunion.
« Cette réunion n’est pas un mécanisme mais plutôt une réunion de concertation et de coordination pour faire entendre la voix des pays voisins dans les fora internationaux », a indiqué Sabri Boukadoum, mettant l’accent sur « la concertation, le travail et l’appui de l’UA et de l’ONU dans leurs efforts pour le règlement de la crise libyenne ».
Le ministre algérien a également souligné que cette réunion avait pour objectif de soutenir « la paix entre les Libyens, avant toute chose, ni plus ni moins ».