En Libye, les deux camps rivaux qui se livrent une guerre depuis plusieurs mois, ont annoncé séparément ce vendredi l’arrêt des combats dans tout le pays, rapportent plusieurs médias.
Le chef du Gouvernement d’union nationale Faïz el Sarraj, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, a annoncé dans un communiqué un cessez-le-feu et son rival, Aguila Salah, président du Parlement élu de Tobrouk dans l’est libyen, a fait de même.
Les deux camps rivaux ont ordonné à leurs troupes de cesser les combats, alors que le conflit libyen s’enlise dangereusement, avec l’implication de plus en plus forte des forces étrangères, notamment la Turquie qui apporte un soutien militaire direct au GNA, et l’Egypte, allié du camp du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen.
ارحب بالبيانات الصادرة عن المجلس الرئاسى ومجلس النواب فى ليبيا بوقف اطلاق النار ووقف العمليات العسكرية فى كافة الأراضي الليبية باعتبار ذلك خطوة هامة على طريق تحقيق التسوية السياسية وطموحات الشعب الليبى فى استعادة الاستقرار والازدهار فى ليبيا وحفظ مقدرات شعبها
— Abdelfattah Elsisi (@AlsisiOfficial) August 21, 2020
Le président égyptien Abdelfattah al-Sissi a aussitôt réagi sur Twitter, pour accueillir favorablement la nouvelle du cessez-le-feu, estimant que c’est une « étape importante sur la voie d’un règlement politique et du rétablissement de la stabilité » en Libye.
Hier jeudi, le président français Emmanuel Macron, dont le pays est accusé par le président turc Recep Tayyip Erdogan, de soutenir le maréchal Haftar, a estimé que la « priorité » de la France était d’obtenir un cessez-le-feu en Libye. « En Libye, nous ne pouvons laisser des puissances étrangères s’ingérer dans le conflit et violer l’embargo sur les armes. Notre priorité : obtenir un cessez le feu, puis enclencher une dynamique vers une résolution politique du conflit », a-t-il dit.
En Libye, nous ne pouvons laisser des puissances étrangères s'ingérer dans le conflit et violer l'embargo sur les armes. Notre priorité : obtenir un cessez le feu, puis enclencher une dynamique vers une résolution politique du conflit.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 20, 2020
L’Algérie n’a pas encore réagi à l’annonce du cessez-le-feu par les deux camps rivaux en Libye, mais elle a toujours réclamé l’arrêt des combats, et plaidé pour une solution politique du conflit, qui ensanglante ce pays depuis plusieurs mois, et qui risque d’embraser les pays voisins.