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Libye : les principales forces armées en présence

Libye : les principales forces armées en présence

La Libye est, depuis la chute en 2011 de la dictature de Mouammar Kadhafi, un pays morcelé qui compte une multitude de forces armées rivales attachées à des groupes ou factions qui se livrent une lutte acharnée pour la domination du pays.

Tripolitaine (ouest)

– Tripoli:

Trois importantes milices appuient le Gouvernement d’union nationale (GNA).

La « Première force », dans l’est et le centre de la capitale.

Basés à l’est de la capitale, les salafistes non jihadistes de la « Force de Radaa » (ou Dissuasion) font la police à Tripoli et arrêtent à la fois des trafiquants (drogue, alcool) et des personnes soupçonnées d’appartenir au groupe Etat islamique (EI).

La « Katiba Abou Slim » contrôle surtout le quartier populaire d’Abou Slim dans le sud de Tripoli.

Ces milices pro-GNA ont chassé ces derniers mois de la capitale plusieurs groupes fidèles à Khalifa Ghweil, ex-chef d’un gouvernement non reconnu qui était en place avant le GNA, et hostiles à la fois au gouvernement d’union et au maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen. La plupart de ces groupes sont rentrés à Misrata.

– Misrata:

Les milices de Misrata (à mi-chemin entre les villes de Tripoli et Syrte) sont divisées, entre pro et anti-GNA, ces dernières étant alliées à des groupes islamistes armés fidèles au chef religieux controversé Sadek al-Ghariani et à M. Ghweil.

Des Misratis se trouvent à Tripoli et sont également présents à Syrte et ses environs, qu’ils ont libéré de l’EI en fin d’année dernière.

– Zenten:

Chassés de Tripoli en 2014, les Zentanis se sont repliés dans leur ville (au sud-ouest de la capitale). Ils sont hostiles aux courants islamistes et plusieurs d’entre eux affichent clairement leur soutien au maréchal Haftar. Les milices de Zenten contrôlent des champs pétroliers dans l’ouest du pays.

– Les Amazighs:

Venus notamment des villes de Jado, Nalout et Zouara, ils contrôlent notamment les deux points de passage à la frontière tunisienne (Ras Jedir et Dhehiba).

– Les Brigades de Défense de Benghazi (BDB):

Elles sont notamment constituées de milices de Misrata et de combattants islamistes chassés de Bengahzi par les forces du Maréchal Khalifa Haftar.

– Sabratha:

Cette ville devenue le point de départ principal des migrants vers l’Europe est sous le contrôle d’un groupe salafiste pro-GNA qui a chassé début octobre 2017 une milice rivale appartenant à un baron du trafic d’êtres humains.

Cyrénaïque (est)

– L’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar:

Elle contrôle la grande partie de l’Est libyen, du Croissant pétrolier à la frontière égyptienne, à l’exception de Derna, contrôlée par une milice jihadiste pro-Al Qaïda. Elle est aussi présente dans le sud, notamment à Koufra et aux alentours de Sebha.

Elle est formée d’anciens officiers de l’armée libyenne, de miliciens, de combattants sans formation militaire issus des tribus alliées mais aussi de salafistes non jihadistes.

L’ANL est venu à bout l’été dernier d’une coalition jihadiste, le Conseil de la Choura des Révolutionnaires de Benghazi, qui s’était emparée de cette ville en 2014, au bout de trois ans de combats meurtriers.

– La Brigade des martyrs d’Abou Slim:

Il s’agit d’une milice jihadiste proche d’Al-Qaïda qui contrôle Derna depuis qu’elle en a chassé l’EI.

Fezzan (centre et sud)

Le Fezzan est la zone de tous les trafics avec une mosaïque de forces tribales et groupes ethniques en lutte pour le contrôle de la contrebande et des champs pétroliers.

– Les Touaregs:

Ils contrôlent notamment les frontières avec le sud de l’Algérie et la partie occidentale du Niger.

– Les Toubous:

Ils sont présents dans la zone frontalière avec le Niger, le Tchad et une partie du Soudan.

Des affrontements réguliers opposent la minorité Toubou, alliée à Khalifa Haftar, à des tribus arabes qui soutiennent le GNA.

– Le groupe Etat islamique (EI):

Après avoir été chassés en décembre 2016 de Syrte qu’ils ont occupée durant des mois, plusieurs jihadistes de l’EI se sont repliés vers le sud et autour de Syrte, où ils représentent toujours une menace pour le pays.

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