Le port commercial de Benghazi a rouvert dimanche après trois ans d’inactivité due aux combats qui se sont déroulés dans la grande ville de l’est libyen, berceau de la révolte populaire ayant entraîné la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
L’activité portuaire avait dû cesser en 2014 lorsque des groupes armés islamistes, dont des terroristes de Daech, avaient occupé la ville. Ils en ont finalement été chassés en juillet par les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, après près de trois ans d’affrontements.
Deux autorités se disputent actuellement le pouvoir en Libye, pays plongé dans le chaos et miné par l’insécurité: un gouvernement d’union nationale (GNA) soutenu par l’ONU et basé à Tripoli et un gouvernement non reconnu par la communauté internationale et basé dans l’est du pays, à plus de 1.000 km de la capitale.
C’est le chef de ce cabinet parallèle, Abdallah al-Theni, qui a inauguré la réouverture du port de Benghazi en y entrant à bord du premier cargo.
“Nous remercions Dieu parce que la justice a vaincu contre l’injustice”, a-t-il affirmé à l’AFP, en référence à la victoire des troupes du maréchal Haftar contre les groupes “terroristes obscurantistes”.
“L’entrée dans le port de ce navire cargo transportant médicaments et nourriture (…) constitue un énorme défi aux obscurantistes qui, eux, l’utilisaient pour faire entrer des armes pour les terroristes”, a ajouté M. Al-Theni, qui s’est élevé contre “tous ceux qui prétendent que Benghazi n’est pas sécurisée”.
Afin de stimuler l’activité commerciale, les responsables du port de Benghazi ont annoncé une exonération temporaire des droits de douane sur l’importation de marchandises.