L’Algérie, qui a toujours exprimé sa préoccupation de la situation en Libye et qui œuvre pour parvenir à une solution pacifique à la crise qui secoue ce pays voisin depuis 2011, coordonne avec une grande puissance pour éviter l’enlisement du conflit. Il s’agit des États-Unis et c’est le probable futur ambassadeur de ce pays en Algérie qui le révèle.
Joshua Harris est candidat au poste d’ambassadeur des États-Unis en Algérie, en remplacement d’Élisabeth Moore qui est en poste depuis 2021.
Lors d’une audition au Congrès américain, Harris a révélé que Washington et l’Algérie entretiennent un dialogue fructueux pour éviter que le conflit libyen s’enlise, selon ce qu’a rapporté samedi 29 juin le site anglophone libyen libyaobserver.ly.
Le diplomate a expliqué que l’Algérie et les États-Unis travaillent ensemble au niveau du Conseil de sécurité des Nations-Unies, dont l’Algérie est membre non-permanent depuis janvier 2024, pour renforcer la sécurité régionale afin de mettre fin au conflit au Soudan et d’empêcher l’enlisement en Libye.
Alger-Washington : éviter l’enlisement en Libye, au Soudan et au Sahel
L’autre dossier sur lequel coordonnent Alger et Washington, selon Joshua Harris, c’est celui du Sahel. Les deux pays “œuvrent à rétablir la sécurité et la gouvernance dans la région du Sahel, qui est la cible de mouvements de forces malveillantes exploitant les points vulnérables de la région”, selon les termes employés par le diplomate américain.
Harris a indiqué au cours de la même audition qu’il avait lui-même travaillé au cours de la dernière décennie par l’intermédiaire de l’ambassade des États-Unis à Tripoli afin de “permettre aux Libyens de restaurer leur souveraineté nationale”.
La Libye a sombré dans une grave crise depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis 2021, elle est divisée de facto en deux entités contrôlées par deux gouvernements parallèles, un siégeant à Tripoli et un autre à Benghazi à l’Est.
Le gouvernement reconnu par la communauté internationale est celui de Tripoli. Il est dirigé par Abdelhamid D’beiba. L’approche de l’Algérie pour mettre fin à la crise est de parvenir à l’organisation d’élections, loin de toute interférence étrangère.