La candidature de Seïf Al-Islam Kadhafi à la présidentielle libyenne du 24 décembre a été rejetée par la Haute commission électorale (HNEC). Le fils de l’ex-maître de la Libye, Mouamar Kadhafi, avait déposé sa candidature à l’élection présidentielle le 14 novembre dernier.
Il figure parmi les 25 candidats sur 98 dont les dossiers ont été rejetés, selon le HNEC qui a annoncé sa décision dans un communiqué. Celui qui veut « restaurer l’unité perdue » de la Libye après dix mois de guerre a réagi ce jeudi à la décision de la Haute commission électorale. Il a lancé un message à ses partisans.
— سيف الإسلام معمر القذافي (@SyfAlqdhafy) November 25, 2021
« Mes frères et sœurs, ne vous découragez pas et ne soyez pas tristes… Dieu est avec nous… Nous devons tous poursuivre l’opération de réception des cartes électorales… Et en force », a-t-il écrit dans un message publié sur son compte Twitter.
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La carte électorale est indispensable pour le vote lors du scrutin présidentiel en Libye. Jusqu’à hier mercredi, 1,962 millions de cartes d’électeurs ont été délivrées, selon les chiffres fournis par la Commission électorale et repris par des médias dont Skynews arabia. L’opération de délivrance des cartes de vote s’achèvera dimanche 28 novembre.
La candidature de Haftar menacée
Le message de Seïf Al-Islam à ses partisans signifie que le fils cadet de l’ex-dictateur libyen ne compte pas renoncer à sa candidature, d’autant que la décision de la Haute commission électorale n’est pas définitive. Les candidats dont les dossiers ont été rejetés ont un délai de 12 jours pour faire appel.
Outre le rejet de la candidature de Seïf Al-Islam Kadhafi, le procureur militaire libyen a demandé ce jeudi 25 novembre l’exécution de sanctions disciplinaires contre le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen. Selon l’agence de presse turque Anadolu, Haftar est accusé de violation de la loi militaire du pays, pour avoir présenté sa candidature à la présidentielle du 24 décembre.
Des médias n’excluent pas le rejet de la candidature du chef autoproclamé de l’Armée nationale libyenne, qui a tenté en vain de conquérir militairement la capitale Tripoli en 2019, pour asseoir son pouvoir sur l’ensemble de la Libye.
Son offensive a échoué après l’intervention militaire directe de la Turquie en soutien aux troupes du Gouvernement d’union nationale. En juin dernier, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’Algérie allait intervenir en Libye pour empêcher la chute de Tripoli entre les mains de Haftar et des mercenaires qu’il a recruté pour lancer cette offensive.