Six personnes, dont quatre militaires, ont été blessées vendredi en Libye par l’explosion d’une voiture piégée près d’un bureau de l’état civil à Benghazi (est), selon un responsable local de la sécurité.
“Quatre membres de notre force et deux civils, (…) employés de la Direction des passeports dans l’est du pays ont été blessés par l’explosion d’un véhicule piégé qui a visé le bâtiment”, a indiqué à l’AFP Hamdi al-Dinali, commandant de la force des missions spéciales et de la lutte antiterroriste.
Ce responsable a mis en cause “les cellules terroristes dormantes (…) qui cherchent à déstabiliser la ville” de Benghazi, située à 1.000 km à l’est de Tripoli.
La libération de la ville de “l’emprise des groupes terroristes” avait été annoncée début juillet 2017 après plus de trois ans de combats.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi, renversé et tué en 2011 à la suite d’une rébellion soutenue par une intervention militaire menée par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Benghazi, qui a été un bastion de la révolution libyenne, était devenue un fief de groupes jihadistes. La ville a été particulièrement touchée par des violences visant notamment les représentations diplomatiques et les forces de sécurité.
Le colonel Ahmad Madi, vice-président de la Direction des passeports dans l’est de la Libye, a dénoncé vendredi “un acte terroriste et criminel contre les institutions de l’Etat”.
Selon lui, il “vise avant tout à empêcher l’impression des passeports pour plus de 20 bureaux dans l’est libyen maintenant que Tripoli ne détient plus ce monopole”.
La Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, de l’autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.