Le président Abdelmadjid Tebboune, a fait état, dimanche à Alger, d’une “convergence totale” entre l’Algérie et la Turquie sur la nécessité d’œuvrer ensemble à la concrétisation des conclusions de la Conférence de Berlin sur la Libye.
Concernant la situation dans la région, “une totale convergence existe entre nous et la Turquie, pays frère, sur la nécessité d’œuvrer ensemble, avec l’aide d’Allah, à la concrétisation des conclusions de la Conférence de Berlin”, a affirmé M. Tebboune lors d’une conférence de presse, animée conjointement avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à l’issue de leur entretien, selon le compte rendu de l’agence officielle.
L’Algérie et la Turquie “suivent de près la situation en Libye”, a-t-il ajouté.
De son côté, Erdogan a affirmé que “l’Algérie est un élément de stabilité et de paix en cette conjoncture difficile que traverse la région et face aux développements en Libye, qui ont un impact direct sur ce pays voisin”, estimant “impossible de parvenir à un résultat dans le dossier libyen avec des solutions militaires”.
Évoquant “des contacts intenses avec les pays de la région et les acteurs internationaux pour un cessez-le-feu durable et la reprise du dialogue politique” en Libye, M. Erdogan a fait savoir que les discussions avec le Président Tebboune “ont permis de focaliser sur les démarches communes à entreprendre dans ce sens”. “Le dialogue et l’entente demeurent les facteurs essentiels à une stabilité durable”, a-t-il soutenu.
Saluant “fortement” l’adhésion de l’Algérie au processus de Berlin, où elle aura, a-t-il dit “une contribution précieuse et constructive dans le cadre des efforts visant à instaurer la stabilité en Libye”, il a mis en avant l’impératif d’agir pour que la Libye ne soit pas un terrain propice aux organisations terroristes et aux barons de la guerre.
Tenue dimanche dernier sous l’égide de l’ONU et avec la participation de 11 pays dont l’Algérie, la conférence de Berlin sur la crise libyenne a mis en avant les principes fondamentaux pour la préservation de la paix et de la stabilité en Libye, notamment le renforcement de l’entente politique interlibyenne, en tant que cadre efficace pour le règlement de la crise.
À ce propos, l’Algérie a proposé d’abriter le dialogue entre les frères libyens.
Au plan bilatéral, M. Tebboune a indiqué avoir convenu avec son homologue turc de porter “très bientôt” le volume des échanges commerciaux entre les deux pays à plus de cinq milliards de dollars, saluant la place de la Turquie devenue “aujourd’hui, l’une des grandes puissances économiques hors Union européenne (…) qui a bâti son économie sur les PME”.
Le chef de l’État a affirmé avoir convenu avec Erdogan de consacrer un “échange quotidien” entre les ministres algériens et leurs homologues turcs, notamment les ministres des Affaires étrangères, pour “ne laisser place à aucun malentendu”.
M. Tebboune a fait savoir, en outre, qu’il a accepté l’acquisition par la Turquie d’un terrain pour la construction d’un nouveau siège de son ambassade en Algérie, évoquant également l’ouverture d’un Centre culturel turc en Algérie et d’un Centre culturel algérien en Turquie.
M. Tebboune a, par ailleurs, précisé avoir accepté l’invitation du président Erdogan à effectuer une visite en Turquie.
Le président turc est arrivé, dimanche à Alger, pour une visite d’amitié et de travail de deux jours, à l’invitation du président Tebboune.