L’Algérie perd une icône de la musique andalouse. Le chanteur Hamdi Bennani n’est plus. L’élégant artiste, surnommé l’ « ange blanc », est décédé lundi 21 septembre à l’âge de 77 ans, a annoncé la Direction de la culture d’Annaba.
Né le 1er janvier 1943 à Annaba, le défunt artiste était surnommé « l’ange blanc » en référence à son violon de même couleur dont il ne se sépare jamais.
« On me surnomme l’Ange Blanc parce que je ne me sépare jamais de mon violon qui est de couleur blanche. J’aime cette couleur. Pour moi, elle est synonyme de la paix et de la sérénité. Elle symbolise la pureté et l’innocence, deux vertus qui devraient gouverner le monde. Il en a besoin. De plus, je mets toujours le blanc », expliquait-il en 2014 au quotidien La Dépêche de Kabylie.
Hamdi Bennani, dont la famille est originaire Larbâa Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou, s’est produit notamment en Corée du Nord en 1972. Depuis, il est surnommé l’ « ange blanc ».
« À Kim Il Sung, le président de la Corée du Nord, j’étais invité en 1972, pour chanter à l’occasion de son anniversaire. En me voyant avec un costume et mon violon blancs, il a eu l’idée de me gratifier de ce surnom », avait-il révélé au même journal.
Très jeune, il fut propulsé sur la scène artistique et fut connu pour sa chanson « Ya Bahiî el Djamal » pour laquelle il fut récompensé. « Adala ya Adala », « Mahboubabti » « Ya Lili Ya lili », « Djani ma djani », etc., furent autant de tubes que le défunt a interprétés durant sa longue carrière.
Son art, feu Bennani l’a fait connaître aussi bien en Algérie qu’à travers le monde où il s’est produit dans plusieurs pays étrangers, participant ainsi à la promotion de la musique algérienne dans sa diversité.
« Chez nous, la musique andalouse englobe trois styles, ceux de l’Ouest, du Centre et de l’Est. Ce dernier s’appelle le malouf algérien et il est très proche de celui que l’on retrouve en Tunisie. Je me suis spécialisé dans ce style. Il est plus vivant que les autres styles arabo-andalous de l’Algérie », expliquait Hamdi Benani au journal canadien Le Devoir en 2012.
