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Ligue 1 : CR Belouizdad, un club dans la tourmente

Ligue 1 : CR Belouizdad, un club dans la tourmente

Rien ne va plus au CR Belouizdad. Alors que les clignotants ont viré au vert avec le début de l’opération de recrutement et l’arrivée de plusieurs joueurs, voilà que le Chabab s’est fait rattraper par ses vieux démons avec la démission de l’entraîneur Lyamine Bougherara, une semaine après son engagement pour deux saisons en remplacement d’Azzedine Ait Djoudi, limogé au bout de quelques jours seulement.

Alors que l’ensemble des clubs de la Ligue 1 ont franchi un grand pas dans la préparation de la nouvelle saison, dont le coup d’envoi est fixé au week-end du 10 et 11 août prochain, le Chabab est dans le flou total.

« Il m’est impossible de travailler dans des conditions pareilles. Après m’être entendu sur tout avec les dirigeants et les moyens qui devaient être mis à ma disposition, je ne trouve absolument rien en réalité. À partir de là, je dirai que je ne peux pas accomplir ma mission », a indiqué Bougherara, dépité, dont les propos ont été repris ce vendredi par le quotidien sportif Compétition.

Avant lui, Azzedine Ait Djoudi a été limogé par la direction présidée par le controversé Mohamed Bouhafs. Si la version « officielle » du club a rapporté une « résiliation du contrat à l’amiable en raison d’une différence de points de vue », selon des indiscrétions, l’ancien coach de la JS Kabylie a été débarqué pour s’être immiscé dans des affaires loin de ses prérogatives.

Pire. Plusieurs nouvelles recrues ont demandé à partir à l’instar du gardien de but international Faouzi Chaouchi ou encore le milieu de terrain offensif Abousofiane Balegh. La raison ? les nouveaux joueurs du Chabab ont demandé à empocher deux à trois mois de salaires, chose qui n’a pu se réaliser alors que le club traverse une crise financière aiguë.

Une saison déjà compromise ?

Le club phare de Laâquiba pourrait même ne pas voir ses nouvelles recrues qualifiés par la Ligue de football professionnel (LFP) en raison de l’interdiction de recrutement qui plane pour problème de dettes, qui s’élèvent, selon la presse spécialisée, de 8 à 9 milliards de centimes, dépassant largement le seuil fixé par la fédération algérienne (FAF) fixé à 1 milliard.

Les prémices d’un été chaud sont apparues au cours de la saison qui a vu le club algérois flirter dangereusement avec la relégation, n’était-ce la mobilisation des supporters et de quelques membres de la direction qui ont pu sauver les meubles et éviter au Chabab la descente aux enfers.

Le CRB, avec des caisses vides, a dû puiser dans ses ressources pour assurer sa survie lors de l’avant-dernière journée de compétition. Pour certains, le coupable de cette galère a un nom : le président Mohamed Bouhafs, loin de faire l’unanimité autour de lui, en dépit de la Coupe d’Algérie remportée en 2017 aux dépens de l’ES Sétif (1-0, a.p).

La situation difficile et le flou qui entoure la maison du Chabab ont poussé certains cadors à quitter le club en cette période d’intersaison. C’est le cas du désormais ancien capitaine Zakaria Draoui et de l’attaquant international Sid Ali Lakroum, partis à l’ES Sétif.

La saignée ne s’est pas arrêtée là puisque le gardien de but Abdelkader Salhi, en fin de contrat, s’est engagé avec JS Kabylie, alors que le défenseur Mohamed Naâmani a choisi le club saoudien d’Al-Fath SC.

L’entraîneur marocain Rachid Taoussi, un des artisans du maintien du CRB en Ligue 1, n’est pas en reste, puisqu’il a décidé de claquer la porte, résiliant son contrat après avoir cédé au « chantage » de Bouhafs en renonçant à deux mois de salaires pour aller rejoindre l’Entente de Sétif.

Au train où vont les choses, le CRB est vraiment dans l’impasse alors que la saison semble déjà compromise.

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