Les saisons se suivent et ne se ressemblent certainement pas. Le CS Constantine, champion en titre, et l’USM Bel-Abbès, détenteur de la Coupe d’Algérie 2018, ont pu le vérifier à leurs dépens en ce début de saison de Ligue 1 de football.
Les spécialistes du football évoquent dans ce cas de figure de l’autosatisfaction, qui intervient à l’issue de chaque consécration, un « phénomène » devenu légion en championnat algérien, où plusieurs équipes ont souvent peiné durant la saison qui a suivi leur montée dans la plus haute marche du podium.
Le CSC, qui a réussi lors du précédent exercice à mettre fin à 21 ans de disette, en remportant le deuxième titre de champion de son histoire, traverse une crise de résultats qui l’a fait reléguer à une 9e place au classement (16 points) à cinq longueurs sur le premier relégable le DRB Tadjenanet (14, 11 pts).
Les résultats en dents de scie réalisés jusque-là par la formation de Cirta ont précipité la démission de l’entraîneur Abdelkader Amrani, qui quitte son poste deux années après son arrivée en 2016.
« Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de démissionner de mon poste d’entraîneur du CSC, je ne peux plus continuer surtout que les résultats n’ont pas suivi. Peut-être qu’avec mon départ l’équipe va provoquer le déclic. Je ne suis pas prêt d’oublier les bons moments passés sur le banc du CSC et le titre remporté la saison dernière », a affirmé Amrani aux médias à l’issue du match nul concédé la semaine dernière à domicile face au MC Oran (0-0).
Même sans Amrani, le CSC a été de nouveau accroché samedi devant son public face au DRB Tadjenanet (3-3), confirmant tout le malaise que vit le club constantinois. Rappelons qu’Amrani avait déjà annoncé sa démission avant de revenir à de meilleurs sentiments.
USMBA : une Supercoupe et plus rien
Ayant complètement raté son début de saison, l’USM Bel-Abbès, lanterne rouge de la compétition avec 9 points seulement et deux matchs en retard à disputer, est appelée à puiser dans ses ressources pour arracher son maintien parmi l’élite. Une mission d’ores et déjà compliquée pour la formation de l’Ouest.
Avec une seule victoire seulement remportée en 12 matchs, les clignotants ont viré au rouge chez l’équipe de la « Mekerra ». Pourtant la Coupe d’Algérie remportée en mai 2018 face à la JS Kabylie (2-1) après 27 ans de disette, aurait pu permettre au club d’amorcer son renouveau.
Le départ l’été dernier de l’entraineur Si Tahar Chérif El-Ouezzani, considéré comme l’un des artisans de la victoire en finale de cette Coupe d’Algérie, a fini par déstabiliser le groupe sur le plan technique, au moment où la direction croyait bien faire en faisant appel à l’entraîneur tunisien Moez Bouakaz, dont il s’agissait de son deuxième passage, à la tête du club.
L’enchaînement des mauvais résultats aussi bien à domicile qu’en déplacement n’a pas conforté les dirigeants de Bel-Abbès qui se sont empressés à pousser Bouakaz vers la porte de sortie, pour ensuite jeter leur dévolu sur les services de Youcef Bouzidi. Ce dernier a dirigé son premier match jeudi 1er novembre à l’occasion de la Supercoupe remportée face au CSC à Blida (1-0).
Un titre qui devait permettre aux coéquipiers de Mohamed Seguer de se libérer sur le plan psychologique et provoquer le déclic tant recherché, mais la contre-performance concédée mardi dernier devant leurs supporters face au Paradou AC (1-1) a remis le compteur à Zéro. La Supercoupe d’Algérie n’était finalement qu’un feu de paille.