ENTRETIEN. Des voix se sont élevées pour contester l’arbitrage à chaque journée de championnat de Ligue 1. Nous avons rencontré le président de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA) Mohamed Ghouti, qui a bien voulu répondre à nos questions.
Nous avons assisté lors des dernières journées à plusieurs déclarations de présidents de clubs ou d’entraîneurs pointant du doigt les arbitres. Qu’est-ce que vous leur répondez ?
Chaque déclaration n’engage que son auteur. Je reconnais qu’il y a eu des erreurs d’arbitrage dont les fautifs ont été sanctionnés. Je parle de Boukouassa et Zouaoui, mais l’erreur est humaine. Il y aura toujours des fautes d’appréciation, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va cesser. L’arbitre est un être humain avant tout.
Vous êtes en train de défendre certains arbitres en dépit de leurs erreurs à répétition. Quels sont vos arguments ?
Au niveau de la CFA nous sommes en train plutôt d’œuvrer dans le but de réformer l’arbitrage algérien, qui n’est pas si mauvais. Le président de la FAF Kheireddine Zetchi a toujours insisté avec les arbitres sur la nécessité de donner le meilleur d’eux-mêmes, même si parfois il y a eu certaines erreurs. Il y a une commission d’évaluation des arbitres qui est en train de faire son travail, et chaque fautif sera sanctionné.
Quelles sont les raisons de ces erreurs récurrentes qui ont souvent influencé le cours d’une rencontre ?
Il n y a aucune raison là-dessus. Au risque de me répéter, l’erreur est humaine, et nous n’aurons jamais un arbitrage parfait, cela est une certitude. Ceux qui ont contesté l’arbitrage ces derniers jours, ont gagné des rencontres suite à des erreurs d’arbitres, alors ils feront mieux de se taire.
Certains ont pointé du doigt le responsable de la désignation des arbitres Mokhtar Amalou, comme étant derrière cette « mascarade »….
Mokhtar Amalou, ancien arbitre international, est en train de réaliser un excellent travail au sein de la CFA. À titre d’exemple, pour le dernier choc ES Sétif – JS Kabylie (0-1), nous avons retenu un « mondialiste » Mehdi Abid Charef pour diriger cette rencontre, je ne trouve pas mieux que lui pour diriger un rendez-vous pareil.
Quelles solutions préconisez-vous pour réduire les erreurs d’arbitrage, pour ne pas dire les éradiquer ?
Nous devons sensibiliser et responsabiliser davantage les arbitres sur leur rôle important dans une rencontre. Nous avons d’excellents arbitres qui sont félicités en dehors de nos frontières, mais contestés ici, ce qui n’est pas normal.
Eu égard de votre mission sensible à la tête de la CFA, subissez-vous des pressions de certaines parties ?
Non. Je suis en train de travailler en toute liberté et personne ne me dit ce que je dois faire. Ceux qui avancent quoi que ce soit à propos de la partialité de certains arbitres, n’ont qu’à présenter leurs preuves et saisir la justice, c’est aussi simple que ça.