La traversée du désert n’a que trop duré pour la JS Kabylie et le CR Belouizdad. Les deux prestigieux clubs de la Ligue 1 Mobilis de football sont en train de battre un triste record…..celui de rester aussi longtemps sans la moindre victoire, au moment où les clignotants virent au rouge pour ces deux formations qui devaient plutôt jouer les premiers rôles ou du moins se contenter d’un statut d’outsider.
Tout le monde était unanime à dire que le CRB allait retrouver sa place qui lui sied dans le gotha du football national, au lendemain de sa consécration lors de la précédente édition de la Coupe d’Algérie aux dépens de l’ES Sétif (1-0, a.p), mais il n’en fut rien, puisque le club phare de Laâquiba est descendu si bas pour toucher le fond.
Après un début en fanfare conclue par trois victoires de rang, le Chabab est redescendu de son nuage pour affronter la triste réalité d’une équipe « limitée », selon les observateurs. Depuis la 3e journée du championnat et le succès réalisé lors du derby de la capitale face au MC Alger (2-0) le 12 septembre 2017, les « Rouge et Blanc » n’ont plus gagné, se montrant même incapables de dicter leur loi dans leur antre du 20-août 1955, réputé par le passé une citadelle imprenable.
L’arrivée à la barre technique de l’entraineur marocain Rachid Taoussi, en remplacement du Franco-serbe Ivica Todorov, censé provoquer le déclic tant recherché, n’a finalement rien apporté, au grand dam des supporters qui ne savent pas à quel saint se vouer. Une situation difficile qui a fait dégringoler le club algérois à la 10e place au classement, à deux longueurs seulement du premier relégable.
La JS Kabylie n’est pas en reste. Le club phare de la Kabylie, confronté depuis le début de la saison à une crise administrative sans précédente avec la succession de pas moins de trois directions, peine à retrouver son statut qui faisait de lui l’un des cadors du championnat.
Le malaise que traverse le club le plus titré de l’Algérie ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’il avait été touché de plein fouet par le passé, évitant de justesse la relégation lors des deux dernières saisons. La JSK, dirigée désormais par le nouvel entraîneur Noureddine Saâdi, reste sans la moindre victoire depuis la 7e journée (à domicile face à l’USM El-Harrach 2-1).
Depuis, les « Canaris » enchaînent les contre performances en championnat, entrecoupées par deux victoires lors des deux premiers tours de la Coupe d’Algérie face aux modestes équipes de l’ES Ben Aknoun (1-0) et du CRB Oued R’hiou (2-0).
Les deux clubs sont ainsi appelés à se remettre en question et se relever rapidement pour éviter de sombrer encore.
Le NA Hussein-Dey, à l’extrême opposé
En revanche, d’autres formations sont en train de s’affirmer cette saison, à l’image du NA Hussein-Dey, qui reste sur 10 matchs sans la moindre défaite. Les « Sang et Or » se sont permis le luxe samedi de s’imposer face à un sérieux client pour le titre : l’USM Alger (2-1), dans le cadre de la 17e journée.
Un succès qui permet aux joueurs de l’entraîneur Dziri Billel de préserver leur invincibilité, même s’il y’a eu une élimination en 32e de finale de la Coupe d’Algérie face au CS Constantine (2-1). La dernière défaite des coéquipiers de Taoufik Addadi remonte à la 7e journée en déplacement face à la JS Saoura (1-0).
« Il ne faut pas que nous perdions notre concentration. Évitons cet excès de confiance, il reste encore 13 matchs à jouer. Nous devons continuer à travailler pour récolter le maximum de points », a averti Dziri à la presse, à l’issue du match face à l’USMA.
Ayant pris le relais en remplacement de Nabil Neghiz, parti rejoindre la formation saoudienne d’Ohod, Dziri se débrouille bien en tant qu’entraîneur en chef avec un bilan de trois victoires, trois nuls et une défaite.
La JS Saoura, deuxième au classement, reste incontestablement la formation la plus solide sur ses bases. Le club de Béchar n’a trébuché qu’une seule fois dans son antre du 20-août 1955 depuis le début de la saison, face au MC Alger (1-1) lors de la 15e journée, remportant l’ensemble de ses rencontres disputées à la maison.
L’hégémonie de la JSS à domicile date depuis le 24 janvier 2015, jour de sa dernière défaite sur ses terres face au MO Béjaia (1-0). Depuis, le club du sud du pays s’est forgé la réputation d’une équipe « imbattable » dans un stade qualifié d’un véritable chaudron.
