Les saisons se suivent et se ressemblent en Ligue 1 en matière d’arbitrage, de plus en plus contesté. Alors que l’exercice 2018-2019 atteint sa 7e journée de la compétition, les arbitres sont de nouveau mis au box des accusés, ouvrant le débat sur une corporation qui a souvent attiré les foudres des entraîneurs et des présidents de clubs.
Les dernières révélations faites par le président de la JS Saoura Mohamed Zerouati sont venues confirmer que rien ne va plus dans l’arbitrage algérien, qui en dépit de la volonté de la fédération algérienne (FAF) à le restructurer, ne fait toujours pas l’unanimité et se trouve confronté à un grand malaise.
« Lors du match perdu à domicile face au CABB Arreridj (1-0). L’arbitre était venu pour nous saboter et accomplir une mission bien déterminée sous les ordres du président de la FAF (Kheireddine Zetchi, ndlr) ou bien son frère Hassan qui est en train d’exercer une pression terrible sur les arbitres. J’accuse ouvertement Zetchi, qui en dépit de mes sollicitations pour faire face aux erreurs d’arbitrage, il n’a rien encore faite. C’est une personne qui est nourrie par ses intérêts. La FAF est en train de nous mettre en conflit avec les arbitres. Le frère du président de la FAF (Hassan, ndlr) est le responsable N.1 de ce que nous sommes en train d’endurer cette saison de la part des arbitres. Il a une fonction invisible au niveau de la FAF », a affirmé Zerouati, dont les propos avaient fait l’effet d’une bombe dans le milieu footballistique national.
Lors de la précédente journée du championnat, le CR Belouizdad, battu à Tizi-Ouzou face à l’actuel leader la JS Kabylie (2-0), a été victime d’une « erreur » de l’arbitre de la rencontre, qui a sifflé un penalty « imaginaire » au profit des « Canaris ».
« Qu’on cesse avec ces erreurs d’arbitrage. Ce n’est pas normal que le CRB soit défavorisé par l’arbitrage à chaque occasion. Cela devient très inquiétant pour nous. Je ne sais pas si cela est fait exprès ou non, mais ce qui est sûr pour nous est que le Chabab n’avance pas actuellement à cause de l’arbitrage. C’est le 3e match de suite qu’on vit la même chose. Ça doit absolument cesser », a réagi le président du Club sportif amateur (CSA) du Chabab Karim Chettouf, dont les propos ont été repris par le quotidien Compétition.
La CFA impuissante
Avec la multiplication des voix de contestation ici et là, la commission fédérale d’arbitrage (CFA) devait réagir en sanctionnant les « fautifs », mais rien n’a été fait jusqu’à présent, montrant son impuissance à faire face à un problème récurrent qui refait surface à chaque saison.
Et pourtant, pas plus tard que la semaines dernière, la CFA a organisé les 19 et 20 septembre deux journées d’études, à l’hôtel Sultane, pour évaluer l’arbitrage durant les six premières journées des championnats de Ligue 1 Mobilis et Ligue 2 Mobilis. « Le but recherché de ces journées est d’établir un premier bilan sur la prestation des arbitres », écrit la FAF sur son site officiel.
Devant cette situation qui prévaut, tout le monde est appelé à prendre ses responsabilité d’autant que le pire est à craindre au fil des journées et de l’importance l’enjeu qui va crescendo pour les équipes qui jouent le haut du tableau ou bien celles qui luttent pour le maintien.
On n’en a assez ! Basta. Le football national qui est en train de toucher le fond entre une équipe nationale loin de relever la tête et une gestion approximatif de clubs dits « professionnels » à la limite du ridicule, n’a pas besoin d’être humilié de la sorte soit pas des erreurs d’arbitrage ou bien à travers des réactions parfois violentes et insensés de la part des acteurs de la scène footballistique.