Censé être une véritable locomotive pour les autres clubs de la Ligue 1, de par son histoire et son aura, le MC Alger ne cesse de faire parler de lui, non pas par ses performances sur le terrain, mais plutôt par les luttes intestines qui peuvent d’ores et déjà compromettre sa saison.
Le conflit né entre le président du Conseil d’administration Mohamed Hirèche et le directeur technique sportif Kamel Kaci Saïd à propos de l’identité du prochain entraîneur illustre la crise qui secoue le MCA.
Alors que tout le monde s’attendait à ce que le successeur de l’ancien coach français Bernard Casoni soit désigné dans la foulée de son limogeage le 30 août dernier, voilà que les choses traînent toujours au sein du club, alors que l’équipe a peut-être sorti la tête de l’eau en tenant en échec son voisin de l’USMA samedi au stade du 5-juillet (0-0), pour le compte de la 9e journée du championnat.
Retour sur des querelles intestines qui en disent long sur le malaise que vit que le MCA, dont les supporters ne savent plus à quel saint se vouer.
La bourde de Hirèche
L’état-major du Mouloudia a jeté son dévolu en premier lieu sur les services du technicien français Rolland Courbis pour reprendre la barre technique. Tout marchait comme prévu. L’ancien entraineur de l’USMA s’est même déplacé à Alger il y a deux semaines où il a eu à rencontrer Mohamed Hirèche, ainsi que le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour.
Sur invitation de la direction du MCA, Courbis (65 ans) a également assisté au match face au club bahreïnien d’Al-Riffa SC (0-0) disputé au stade du 5-juillet, comptant pour les 16es de finale (retour) de la Coupe arabe des clubs champions.
A l’issue de cette partie, Hirèche avait commis une véritable bourde en présentant Courbis aux joueurs en tant que nouvel entraîneur, la scène s’est passée dans les vestiaires, alors rien n’avait été conclu entre les deux parties, selon une vidéo postée sur les réseaux sociaux
Quelques jours plus tard, Courbis annonçait, via son compte Twitter, qu’il ne pouvait pas répondre favorablement à la sollicitation du MCA : « Nous sommes d’accord sur les modalités du contrat. Mais, ce n’est pas facile de me libérer de RMC Sport (il occupe le poste de consultant, ndlr). Pour le moment, je ne partirai pas de cette entreprise qui me donne tant depuis 12 ans. A ce jour je n’entraînerais pas le MCA », a-t-il fait savoir.
Neveu contacté : le clash
Se rendant à l’évidence que la piste Courbis s’est éloignée, le président du Conseil d’administration, censé être le premier responsable du club du moment qu’il a été désigné par l’actionnaire majoritaire Sonatrach, a pris contact avec l’entraineur français Patrice Neveu dans l’optique de lui confier la barre technique.
Tout en donnant son accord de principe, l’ancien sélectionneur de la RD Congo et de la Mauritanie, entre autres, s’est même déplacé à Alger pour rencontrer Hirèche et assister par l’occasion au derby face à l’USMA. Ayant eu vent de ce contact, Kamel Kaci Saïd a signifié un niet catégorique, prétextant que la piste Courbis n’était pas définitivement écartée, selon Ennahar Online.
Selon la radio nationale, Neveu ne sera pas le prochain entraîneur du MCA, suite au veto de Kaci Saïd, alors que ce dernier devait plutôt respecter sa hiérarchie et non pas se « rebeller » contre Hirèche. Un épisode regrettable qui témoigne de la gestion approximative et chaotique qui règne au sein du MCA.
Rappelons que Hirèche avait annoncé le limogeage de Kaci Saïd, au même titre que Casoni, le 30 août dernier dans un communiqué, avant que l’ancien attaquant international ne soit réintégré dans ses fonctions par le PDG de Sonatrach. Alors qui gère vraiment au MCA ?