Le marché des transferts hivernal (mercato) ouvre ce samedi ses portes en Algérie pour se poursuivre jusqu’au 15 janvier, une occasion pour les présidents des clubs de renforcer leur effectif et tenter de mettre la main sur les « oiseaux rares » au moment où la première partie de la saison a accouché d’un niveau décrié à l’unanimité par les techniciens.

Le fait marquant de ce mercato d’hiver 2017-2018 est la décision prise par la Fédération algérienne de football (FAF) de réduire à trois, au lieu de cinq, le nombre autorisé de joueurs recrutés pour chaque club.

Déjà, lors du mercato estival, les 16 pensionnaires de l’élite ont été très actifs, allant jusqu’à engager plus de 15 recrues à l’image du NA Hussein-Dey.

C’est même devenu une habitude chez les présidents de ces clubs qui s’amusent chaque été à effectuer un véritable remue-ménage au sein de leur effectif, sans se soucier des répercussions négatives de leurs actes. Ces mêmes présidents s’aperçoivent dans la foulée avoir fait un mauvais casting.

C’est ainsi que le mercato hivernal constitue un moment propice à nombre d’entre eux pour se corriger, en se mettant de nouveau à la recherche de nouvelles recrues.

En dépit des problèmes financiers auxquels font face la plupart des pensionnaires de l’élite, le recrutement hivernal est devenu par la force des choses obligatoire, afin de se renforcer pour réaliser les objectifs assignés avant le début de la saison.

Plusieurs clubs sur la liste noire

Devant l’endettement de la plupart des pensionnaires de la Ligue 1, la Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de mettre le hola, une manière de réguler un marché qui ne se repose sur aucun critère.

De ce fait, plusieurs formations seront interdites de recruter pendant ce mercato pour dettes impayées, envers joueurs ou entraîneurs.

Lors de la dernière réunion de son bureau fédéral tenu le 29 novembre dernier, la FAF a clairement signifié aux clubs des Ligues 1 et 2 , dont le montant des dettes dépasse les 10 millions de dinars, qu’ils seront interdits de recrutement lors de ce mercato.

À la veille du début de la saison footballistique 2017-2018, 12 clubs sur les 16 composant la Ligue 1 ont été interdits de recrutement et traduits devant la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) pour dettes impayées envers joueurs et entraîneurs. Plusieurs d’entre eux ont pu régler une partie de leurs dettes, ce qui leur avait permis d’engager de nouveaux joueurs.

La FAF a fixé aux clubs réfractaires la date butoir du vendredi 15 décembre pour épurer leurs dettes au risque de se voir interdire le recrutement au terme de la phase aller de la compétition.

« Si la situation des clubs concernés demeure inchangée, les sanctions prévues par les règlements seront rigoureusement appliquées et peuvent aller jusqu’à la défalcation de points », avait prévenu la FAF.

Le RC Relizane, relégué en Ligue 2 au terme de la saison écoulée, s’était vu défalquer trois points avant le début de l’exercice 2016-2017 pour ne pas avoir régularisé sa situation.