La participation et le niveau de représentation des Etats aux sommets et réunions de la Ligue arabe est un enjeu crucial.
Le gouvernement de Tripoli fulmine après le boycott massif d’une réunion de l’organisation panarabe organisée ce dimanche 22 janvier en Libye.
A l’ouverture de la réunion consultative, la ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Tripoli a déploré la faible représentation des Etats membres de la Ligue arabe.
اجتماع #طرابلس أعاد تذكير الرأي العام العربي، كيف أن الحُلم العربي لم يتحقق ويواجه تحديات خطيرة،وقد عجزت جامعة الدول العربية عن تحقيق أقل مستويات التضامن العربي مع بلدي من وسط عاصمته.أعلنا إصرارنا أننا في طريق الاستقرار،ولن نتنازل عن حقوق شعبنا، ويدعمنا الأوفياء من أشقائنا العرب pic.twitter.com/CDtzkx9A1K
— Dr. Najla Elmangoush (@NajlaElmangoush) January 22, 2023
Sur 22 membres de l’organisation, seuls cinq pays ont délégué leurs ministres des Affaires étrangères. Il s’agit de l’Algérie, du Soudan, de la Tunisie, de la Palestine et des Comores.
Les autres ont boycotté la réunion ou se sont fait représenter à un plus faible niveau. Il a notamment manqué le secrétaire général de la Ligue, l’égyptien Ahmed Abou El Ghait, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.
Ligue arabe : les Emirats, l’Arabie saoudite et l’Egypte absents
Najla al-Mangouch, cheffe de la diplomatie libyenne, a fait part de son « regret » et de sa « déception» de la faible participation.
La ministre libyenne a néanmoins assuré que son pays est « déterminé à jouer pleinement son rôle au sein de la Ligue arabe » et surtout rejeté la « politisation » des chartes fondatrices de l’organisation.
A travers cette réunion et les nombreuses absences constatées, ce sont les clivages des pays arabes sur le dossier Libyen qui sont remontés à la surface.
Les principaux soutiens du gouvernement parallèle proche du maréchal Khalifa Haftar, rival de celui de Tripoli, ont en effet brillé par leur absence. Mme Al Magnouch a d’ailleurs accusé directement l’Égypte d’avoir « fait pression » sur les autres pays pour boycotter la réunion de Tripoli.
En revanche, le Premier ministre du gouvernement parallèle, Fathi Bachagha, a remercié les absents dans un tweet et appelé les autres à revoir leur position.
