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Ligue des champions : Bayern-Real, deux géants à la loupe

Ligue des champions : Bayern-Real, deux géants à la loupe

Bayern Munich contre Real Madrid, ce sont deux géants centenaires opposés pour leur 25e confrontation européenne mercredi en demi-finale aller de Ligue des champions. Un duel de titans au niveau sportif, financier et doctrinal entre le colosse bavarois et l’ogre castillan.

– « Rekordmeister » contre « Rey de Europa » –

Le Bayern, fondé en 1900, et le Real, créé en 1902, ont en commun d’être les clubs les plus titrés de leurs pays respectifs: 12 C1 figurent au palmarès madrilène, record absolu, contre 5 pour les Munichois, qui pointent sur la troisième marche du podium européen.

Dans leur championnat aussi, ces deux-là dominent: Munich vient de décrocher son 28e titre en Bundesliga mais reste en retrait de Madrid, 33 fois champion d’Espagne.

Pour autant, le « Rekordmeister » (détenteur du record de championnats) parle d’égal à égal ces dernières saisons avec le « Rey de Europa » (roi de l’Europe).

Si le Real reste sur huit demi-finales d’affilée en Ligue des champions, pour trois titres européens (2014, 2016 et 2017), le Bayern a cumulé sept demies en neuf ans et décroché la couronne continentale pour la dernière fois en 2013, après deux finales perdues en 2010 et 2012.

– Finances en or, actionnariat populaire –

Selon le cabinet Deloitte, ces deux mastodontes figurent dans le Top 5 mondial des clubs affichant les plus hauts revenus.

Longtemps en tête avant d’être doublé par Manchester United, le Real (2e) a engrangé 674,6 millions d’euros en 2016-2017, alors que le Bayern (4e) générait 587,8 millions d’euros sur la même période.

Les deux clubs, des associations omnisports, ont aussi en commun leur actionnariat populaire: le Real est, comme trois autres clubs en Espagne, la propriété de « socios » (supporteurs-actionnaires). Ces derniers, au nombre de 92.000, élisent le président et votent le budget.

Côté munichois, l’entreprise Bayern est détenue à 75% par l’association Bayern et ses 280.000 adhérents. Les groupes Adidas, Audi et Allianz se répartissent le reste des actions, à parts égales (8,33%).

– Marché local contre « Galactiques » –

Au Real, le président Florentino Pérez, en poste entre 2000 et 2006, et depuis 2009, a assaini les comptes du club avec une recette simple: ce magnat de la construction investit des millions pour acheter les joueurs les plus en vue et les associer en une constellation d’étoiles surnommées « Galactiques ».

« Si le Real a les meilleurs joueurs du monde à chaque poste, les revenus ne seront pas un problème », résumait le dirigeant dans une interview à l’AFP en 2016. D’où les recrutements des Figo, Zidane, Beckham, puis Cristiano Ronaldo, Benzema, Bale…

Côté Bayern, le recrutement est souvent moins clinquant mais plus judicieux: le club bavarois sait attirer à lui les meilleurs joueurs de Bundesliga, affaiblissant la concurrence nationale tout en se renforçant au niveau européen. Ainsi l’avant-centre Sandro Wagner, arrivé cet hiver d’Hoffenheim, ou le milieu Leon Goretzka, qui signera cet été en provenance de Schalke.

Selon le site spécialisé Transfermarkt, la valeur marchande estimée de l’effectif du Bayern atteint 779 millions d’euros, contre près d’un milliard (962,5 millions) pour le Real.

– Allianz-Arena contre Santiago-Bernabeu –

L’Allianz-Arena de Munich (75.000 places), construite pour le Mondial-2006 en Allemagne, présente une capacité un peu inférieure à celle du stade Santiago-Bernabeu de Madrid (81.000 places), inauguré en 1947 et théâtre de la finale du Mondial-1982.

Les deux enceintes sont des mines d’or pour leurs clubs respectifs.

Ainsi, le Bayern a-t-il pu rembourser en seulement 9 ans et demi la totalité des 346 millions d’euros du financement de ce stade aux formes futuristes, alors que le prêt s’étalait initialement sur 25 ans.

Côté Real, le stade Bernabeu est à la fois un musée, un centre de loisirs et une salle de spectacles.

Le président Pérez souhaite désormais doter l’enceinte d’un toit et de nouveaux espaces d’accueil (un centre commercial, voire un hôtel). Un chantier estimé à 400 M EUR, en attente de lancement.

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