Manchester City s’est fait peur: après avoir été intouchables pendant une heure, les “Citizens” ont laissé revenir le Napoli pour trembler en fin de match (2-1), mardi lors de la 3e journée de Ligue des champions.
Frissons ou pas, les Mancuniens continuent de survoler le groupe F, dans le sillage de leurs deux premières victoires, au Feyenoord Rotterdam (4-0) puis contre le Shakhtar Donetsk (2-0). Un nul à Naples lors de la prochaine journée leur suffirait pour voir les huitièmes de finale.
Le leader du championnant d’Italie (26 pts) chez le leader du Championnat d’Angleterre (29 buts), entraînés par deux apôtres du beau jeu, Maurizio Sarri et Pep Guardiola, forcément ça promettait. Mais, entre deux des attaques les plus prolifiques d’Europe, le rendez-vous a tourné un peu court.
Les Napolitains, qui s’étaient fait surprendre à Donetsk (2-1) avant de se reprendre à Rotterdam (3-1), n’ont pas existé en première période, malgré la relative étroitesse du score. Naples n’avait jamais gagné en Angleterre et ce n’était pas encore pour cette fois, malgré le sursaut en fin de match.
Au coup d’envoi, Guardiola n’avait rien changé par rapport à l’équipe qui avait fait du petit bois de Stoke samedi (7-2), laissant le convalescent Agüero sur le banc.
Et les Mancuniens sont repartis sur le même rythme. Dès la 9e minute, Sterling ouvrait la marque. Sur un centre en retrait de David Silva, Walker butait une première fois sur Koulibaly, mais le ballon revenait sur le petit attaquant anglais, qui n’avait plus qu’à cadrer.
Quatre minutes plus tard, sur un ballon mal dégagé par Albiol, De Bruyne fonçait vers la droite de la surface et envoyait un centre tendu à ras de terre pour Jesus, qui poussait le ballon dans le but (2-0, 13).
Puis, sans avoir le temps de reprendre leurs esprits, les leaders de la Serie A (huit victoires en huit journées) étaient sauvés deux fois en trois minutes sur la ligne de but.
D’abord, De Bruyne concluait une contre-attaque limpide par une frappe sur la barre (25) puis Koulibaly arrêtait un tir de Jesus sur sa ligne (28) alors que Reina était battu.
Naples revient
En face rien ou presque, mais surtout pas un tir avant la 37e minute, et encore sur un pénalty de Mertens… arrêté par Ederson après une faute de Walker sur Albiol.
Les Napolitains, complètement dépassés en première période, résistaient ensuite mieux à un Manchester City, qui porté par De Bruyne et David Silva, se montrait dangereux à chaque accélération.
Sauf que la débauche d’énergie de la première heure commençait à se faire sentir. Et les Ialiens s’engouffraient dans la brêche, tout heureux de n’avoir déjà pas cinq buts de retard.
Mertens semblait avoir fait plus dur peu après l’heure de jeu en éliminant Ederson sur la droite des buts, mais Hamsik à la réception de l’offrande butait sur le tacle désespéré de Stones (65).
Le défenseur ne faisait que retarder la réduction du score. A force de tenter, Manchester City finissait pas céder, quand Ghoulam, crocheté par Fernandinho, provoquait un nouveau penalty. Diawara ne manquait pas sa chance pour redonner espoir à Sarri et sa bande (2-1, 72).
Mais, toujours taraudés par Sané et De Bruyne sur leurs arrières, les joueurs italiens ne parvenaient plus à se libérer pour attaquer sereinement et décrocher une égalisation qui aurait alors pu se ranger au rayon des hold-ups.