Le tarif habituel. Manchester City a brisé toute forme de suspense en allant étriller Bâle (4-0) mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, étalant une fois de plus toutes les qualités de son armada offensive.
Un but de Sergio Agüero, un Kévin de Bruyne encore étincelant et passeur décisif, un énième carton plein au tableau d’affichage… La routine est bien en place à Man City.
Les Citizens n’ont pas semblé ressentir de stress particulier au moment de retrouver l’Europe, eux qui n’ont pourtant atteint les quarts de finale de C1 qu’une seule fois, en 2015-16, et restaient sur une grosse désillusion l’an dernier avec le revers contre Monaco (5-3, 1-3) à ce stade de la prestigieuse Coupe d’Europe.
Avec un « Kun » Agüero dans ses standards de 2018 – il a inscrit son 14e but depuis le 1er janvier -, un De Bruyne au rendez-vous avec sa 4e passe décisive cette saison dans la compétition, les Suisses n’avaient déjà presque aucune chance, même devant leur public du Parc Saint-Jacques.
Mais lorsqu’en plus, trois des quatre buts mancuniens sont signés Ilkay Gündogan et Bernardo Silva, deux joueurs qui ne figurent habituellement pas dans le onze type de Guardiola, le pauvre FC Bâle, déjà plus si souverain en Championnat de Suisse, a été contraint de déposer les armes bien rapidement.
– Gündogan a mis la manière –
A l’image d’un Tomas Vaclik pas rassurant au milieu de ses cages: d’abord déterminé pour détourner la tête de Gündogan dès la 2e minute, le portier tchèque n’a rien pu faire devant le second coup de tête de l’Allemand (14e).
Il s’est ensuite désuni sur une frappe de Bernardo Silva sous la barre (18e), puis est resté figé lorsque Agüero a armé depuis l’extérieur de la surface (23e).
En l’espace de neuf minutes, l’affaire était dans le sac.
La suite n’a été que calvaire pour des Bâlois regroupés beaucoup trop bas et incapables de relancer proprement, et que plaisir et réglages pour les favoris au futur titre de Champion d’Angleterre.
Gündogan a pu s’offrir un somptueux doublé d’une sublime frappe enroulée (53e) sous les yeux de son sélectionneur Joachm Löw, Vincent Kompany a pu renouer avec la Ligue des champions pour la première fois depuis mai 2016 en signant quelques interventions dignes de ses meilleures heures.
Et Guardiola, qui avait déjà giflé Bâle 5-0 au Parc Saint-Jacques en 2008 avec le Barça, a pu faire tourner sereinement, relançant doucement Leroy Sané et David Silva, de retour de blessure, en deuxième période.
De quoi préparer tranquillement les échéances diverses qui attendent City dans sa fin de saison infernale. Dans l’ordre: un 8e de Coupe d’Angleterre à Wigan, une finale de Coupe de la Ligue contre Arsenal, un déplacement chez les Gunners en Premier League, suivi dans la foulée par l’accueil de Chelsea, avant de retrouver Bâle le 7 mars. La routine, en somme.