Politique

L’image du jour : un député proteste à l’intérieur de l’APN enveloppé d’un emblème amazigh

Braham Benadji, député de la wilaya de Bejaïa, a apporté son soutien à sa façon aux détenus du hirak en s’affichant à l’intérieur de l’APN enveloppé dans le drapeau algérien et l’emblème amazigh, et ce à l’occasion de l’ouverture de la session d’autonome du Parlement.

Le député, qui a gelé ses « activités » au sein du parlement, comme il le rappelle, depuis le début de l’insurrection citoyenne, a brandi également une pancarte sur laquelle était écrit le fameux slogan « Yetnahaw Gâa ».

« En ma qualité de député de cette honorable assemblée, ma mission constitutionnelle est de proposer et voter les lois de la République. À ce titre je ne saurai accepter que des Algériennes et des Algériens soient mis en prison sur des délits fictifs qu’aucune disposition du code pénal n’a prévus. Par conséquent, leur incarcération relève de l’arbitraire et du fait du prince que je ne saurais passer sous silence. En plus d’être illégitime, ce pouvoir verse dans l’illégalité que j’ai le devoir moral et réglementaire de dénoncer et d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de nos compatriotes injustement incarcérés », a-t-il soutenu dans une déclaration publiée sur son compte Facebook.

« Je fais mien, le mot d’ordre des manifestants qui exigent chaque jour, le départ du système, de ses hommes et de ses symboles à savoir : “Yetnahaw gaa” », a-t-il ajouté.

«Il est scandaleux de relever que c’est au moment où cet étendard culturel de notre identité millénaire a fait consensus dans la société et permit de réaffirmer l’unité du peuple algérien tout entier, que l’on nous sort une interdiction qu’aucun texte de loi de la République ne prévoit », soutient-il par ailleurs, en estimant que la traque de l’emblème amazigh participe un « plan diabolique » du pouvoir pour diviser le mouvement populaire.

« Faut-il rappeler que cette mesure liberticide intervient au moment où cette question longtemps réprimée a fini par être reconnue dans la constitution où tamazight est consacrée langue nationale et officielle au même titre que l’arabe ? », se demande-t-il.

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