Société

L’incroyable « CV » d’un Algérien expulsé de France

Un ressortissant algérien a été expulsé de France dimanche 7 mai. L’information n’a rien d’anormal si ce n’est la durée de la présence de l’individu sur le territoire français, 40 ans, et le nombre de délits et de condamnations qu’il traîne.

Mounir B. est entré en France en 1982 dans le cadre d’un regroupement familial, en provenance d’Algérie.

Il a donc quasiment passé toute sa vie en France, ce qui, en principe, aurait dû lui éviter l’expulsion. Mais son cas est très particulier.

Selon CNEWS, qui cite le ministère de l’Intérieur français, Mounir B. est un multirécidiviste qui a commis un incroyable nombre de méfaits depuis l’âge de 18 ans.

Entre 2000 et 2020, il a fait l’objet de 16 condamnations judiciaires. Le cumul des peines de prison ferme dont il a écopé s’élève à 12  ans, selon le même média.

Les méfaits pour lesquels il a été condamné vont du proxénétisme à la violence sur des policiers ou encore des agents de transport en commun.

Dans l’arrêté d’expulsion, le ministère de l’Intérieur français indique qu’il est arrivé à Mounir B. de menacer des policiers de les « égorger », ou encore de leur mettre « une balle dans le dos ».

Ses 40 ans en France n’ont pas évité l’expulsion à Mounir B.

Selon la même source, l’individu « refuse de se conformer aux lois de la République » et a aggravé son cas lorsqu’il est passé devant la commission des expulsions, en n’exprimant aucun remord, essayant plutôt de tout mettre sous le dos des policiers qui l’ont interpellé à chaque fois.

D’habitude, la longue présence sur le territoire français est un motif retenu pour ne pas prononcer l’expulsion, même à l’encontre des délinquants, mais Mounir B. est un multirécidiviste jugé dangereux.

Le ministère de l’Intérieur dit que la commission a pris en compte la très longue période de sa résidence régulière et discontinue sur le territoire français, mais elle a prononcé l’expulsion.

Une telle mesure n’est pas en porte-à-faux avec la législation française. Elle est autorisée du fait du comportement de l’individu « portant atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat », explique-t-on.

L’arrêté d’expulsion a été exécuté dimanche 7 mai et Mounir B. est rentré en Algérie 40 après.

Si, d’un point de vue juridique, le ministère de l’Intérieur dispose des arguments qui justifient la mesure, et bien que la dangerosité de Mounir B. soit indiscutable, l’expulsion de Mounir B. vers l’Algérie n’était peut-être pas la meilleure décision qui pouvait être prise du fait que l’individu n’a quasiment plus de lien avec l’Algérie qu’il a quittée enfant il y a quarante ans.

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