Société

L’incroyable organisation des Algériens dans une ville française saluée

Pour mieux vivre dans leur ville, des Algériens de France ont tendance à s’organiser dans des associations communautaires. Voici un très bon exemple d’organisation qui dure depuis près de 30 ans.

À Rennes, une ville située en Bretagne, au nord-ouest de la France, c’est l’Association solidarité algérienne (ASA 35), fondée en 1997 qui fait parler d’elle. Le média local Ouest-France lui consacre un article élogieux ce mercredi 17 juillet.

L’un de ses membres, Adlene Saidani, arrivé en Bretagne il y a 21 ans avec un visa d’études, se souvient avoir été accueilli à bras ouverts par l’association. À l’époque, il ressentait le besoin de retrouver des repères à travers des compatriotes, eux aussi, expatriés.

Association ASA 35 : un parfait exemple d’organisation et d’intégration

« J’ai rejoint l’Association ASA 35, ils m’ont accueilli à bras ouverts », confie-t-il à Ouest-France. Et depuis, il est devenu bénévole à son tour, pour notamment aider d’autres Algériens dans la région.

Parmi ces principaux objectifs, l’association veille à la bonne intégration des membres de la communauté algérienne. Covoiturage, soutien scolaire, visite à des personnes âgées, rendez-vous médicaux, médicaments à transporter en Algérie, rapatriement de décès… sont, entre autres, les activités de l’ASA 35.

« Grâce à nos origines, nous sommes très attachés au lien qui nous unit », affirme le bénévole. Outre ces activités régulières, l’association traite aussi avec le consulat d’Algérie de Nantes, la Ville et de la métropole de Rennes. Elle a aussi participé à la construction d’un centre culturel islamique dans la région.

Créée il y a près d’une trentaine d’années, l’association a évolué avec son temps. Aujourd’hui, beaucoup d’échanges passent sur les réseaux sociaux, WhatsApp notamment, avec un groupe qui compte déjà 150 membres.

« Pendant le Covid-19, on a distribué de la nourriture aux étudiants rennais »

L’association compte actuellement beaucoup d’étudiants et de familles et les gens s’entraident même s’ils ne se connaissent pas personnellement. Des cagnottes sont organisées pour les situations médicales délicates, comme l’achat de médicaments.

Dans un souci d’intégration et d’humanité, les activités bénévoles de l’ASA 35 ne se limitent toutefois pas qu’aux ressortissants algériens. « Pendant le Covid-19, on a distribué de la nourriture aux étudiants rennais. Par principe, c’est l’humain d’abord ».

Pour Adlene, naturalisé Français tout comme son épouse et ses enfants, « c’est normal et naturel d’être attachés à notre Algérie. Mais on paye nos impôts, on vote, on est des citoyens français ». Il trouve en Bretagne, grâce notamment à cette association, « un lien humain qu’on ne retrouve pas ailleurs ».

Étant épargnée par les discours racistes et xénophobes, de son point de vue, cette région les a énormément aidés à tisser ces liens communautaires, mais aussi à s’intégrer dans la société française. 

 

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