L’Iran s’est déclaré vendredi déterminé à renforcer ses capacités militaires et balistiques et à poursuivre sa politique au Proche-Orient.
C’est le président Hassan Rohani qui a fait cette annonce lors d’un défilé militaire à Téhéran, à l’occasion de l’anniversaire du déclenchement de la guerre par l’Irak contre l’Iran en 1980.
Signe de la détermination de l’Iran, un nouveau missile d’une portée de 2.000 km a été montré lors du défilé. Il est baptisé Khoramshahr, du nom de la ville occupée par l’armée irakienne au début de la guerre qui a duré huit ans et fait un million de morts.
« Que vous le vouliez ou pas, nous allons renforcer nos capacités militaires, nécessaires en matière de dissuasion. Non seulement nous allons développer nos missiles mais aussi nos forces aériennes, terrestres et maritimes. Pour défendre notre patrie, nous ne demanderons la permission à personne », a dit M. Rohani dans un discours retransmis en direct à la télévision.
L’Iran affirme avoir besoin de renforcer son programme balistique pour créer un équilibre avec les autres pays de la région, notamment l’Arabie saoudite et Israël qui achètent des milliards de dollars d’armes aux pays occidentaux, en particulier aux Etats-Unis.
– Politique défensive –
Pour appuyer leur argument, les responsables iraniens affirment que durant la guerre Iran-Irak, leur armée n’avait pas de missiles pour se défendre alors que de nombreux pays aidaient Bagdad.
M. Rohani a dénoncé ceux qui « créent tous les jours des problèmes aux peuples de la région et se vantent de vendre des armes au régime sanguinaire sioniste (Israël, ndlr) qui agresse les peuples de la région depuis 70 ans, comme une tumeur cancéreuse », selon l’agence Irna.
Téhéran affirme que son programme balistique est purement défensif. « Notre puissance militaire n’est pas conçue pour agresser d’autres pays », a de nouveau martelé M. Rohani.
« Le missile Khoramshahr d’une portée de 2.000 km, peut porter plusieurs têtes conventionnelles pour frapper plusieurs cibles à la fois », a dit le général Amir Ali Hadjizadeh, le commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la révolution, cité par Irna.
« Comme vous pouvez le constater, ce missile est aussi plus petit. Il sera opérationnel dans un avenir proche », a-t-il ajouté.
Les responsables iraniens affirment que leur pays possède la technologie nécessaire pour augmenter la portée de ses missiles pour le moment limitée à 2.000 km. Mais ils affirment que les missiles ne sont pas conçus pour porter des têtes nucléaires.