Un haut responsable iranien a affirmé mardi à Damas que son pays allait « répliquer en temps et en lieu » après « l’agression d’Israël » contre des bases militaires en Syrie où se trouvaient des conseillers iraniens.
Au moins 26 combattants, en « majorité » des Iraniens, ont été tués dimanche en Syrie dans des tirs de missiles sur des positions militaires du régime, dont Téhéran est un précieux allié dans la guerre meurtrière qui ravage le pays depuis 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« L’agression de l’entité sioniste (Israël) contre nos conseillers en Syrie nous garantit le droit de répliquer », a déclaré le président de la commission parlementaire iranienne des Affaires étrangères, Allaeddine Boroujerdi, lors d’une conférence de presse organisée au terme de sa visite à Damas.
« Nous répliquerons (contre Israël) en temps et lieu », a-t-il ajouté, précisant que la présence militaire de l’Iran en Syrie intervenait « à la demande du gouvernement syrien ».
L’Etat hébreu confirme rarement ses opérations en Syrie.
Ces dernières semaines, les responsables israéliens ont multiplié les déclarations fracassantes pour dénoncer l’implantation en Syrie de Téhéran, allié indéfectible du régime.
Le 9 avril, le pouvoir de Damas et son allié iranien avaient pointé du doigt la responsabilité d’Israël dans un raid meurtrier qui avait visé une base militaire dans la province de Homs (centre).
Dimanche soir, un aéroport militaire d’Alep (nord) et la Brigade 47 à Hama (centre), où sont stationnées des forces iraniennes, avaient été visés par des bombardements « probablement israéliens » d’après l’OSDH.
Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre.
Les relations sont d’autant plus tendues que trois ennemis d’Israël opèrent sur le théâtre syrien: le régime, l’Iran et le Hezbollah libanais.