L’universitaire et islamologue algérien Saïd Djabelkhir a été relaxé en appel par la Cour d’Alger de l’accusation d’offense aux préceptes de l’Islam, a annoncé ce mercredi 1er février le concerné sur les réseaux sociaux. L’information a été confirmée par son avocate Fetta Sadat.
Universitaire spécialisé dans la Charia islamique, Saïd Djabelkhir, 54 ans, a été jugé en première instance devant le tribunal de Sidi M’hamed en avril 2021.
Il avait écopé de trois ans de prison ferme, sans mandat de dépôt, et de 50 000 dinars d’amende. Le procureur de la République avait requis l’application de la loi.
L’islamologue était poursuivi pour offense aux percepts de l’Islam suite à une plainte d’un enseignant à l’université de Sidi Bel Abbès et d’un groupe d’avocats.
Il lui était reproché des propos qu’il a tenus dans les médias sur le pèlerinage à la Mecque, déclarant qu’il s’agit d’un rituel antérieur à l’Islam.
De nombreux intellectuels en Algérie et à l’étranger se sont solidarisés avec Said Djabelkhir mettant en avant la liberté de conscience garantie par la Constitution, d’autant plus qu’il s’est exprimé en sa qualité d’universitaire spécialiste du sujet.
Said Djabelkhir : « Un combat pour la liberté de conscience »
Saïd Djabelkhir avait relevé qu’il était le premier universitaire à être condamné « pour avoir exprimé des idées qui relèvent de son domaine de compétence académique ».
Après le verdict du tribunal de Sidi M’hamed, il a annoncé qu’il ferait appel du jugement et irait jusqu’en cassation « s’il le faut », estimant que « le combat pour la liberté de conscience est non négociable ».
Lors du procès en appel, le parquet de la Cour d’Alger a requis la semaine passée la confirmation de la peine prononcée en première instance.
Le verdict a été rendu ce mercredi 1er février. L’universitaire est relaxé de toutes les accusations. « Merci à tous les amis (es) qui m’ont soutenu dans cette affaire », a-t-il réagi après le verdict.