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L’islamophobie de Donald Trump préoccupe le Washington Post

L’islamophobie de Donald Trump préoccupe le Washington Post

Le journal américain The Washington Post s’est alarmé, dans un article paru ce mardi, au sujet de l’islamophobie affichée par la Maison Blanche sous la présidence de Donald Trump, estimant qu’il s’agit là d’un « problème qui ne peut plus être ignoré ».

Alors qu’un attentat a visé, à Londres, des musulmans à la sortie d’une mosquée lorsqu’une camionnette a foncé sur eux, provoquant un mort et plusieurs blessés, le Président américain s’est distingué par un lourd silence quant à cet événement. « Plus de 24 heures après l’incident, Trump n’a toujours pas exprimé ses condoléances aux victimes de l’attaque ou son soutien à Londres », souligne le journal.

Le Washington Post met de plus en contraste la non-réaction du président Trump avec « sa réaction hâtive lorsque des groupes comme l’État islamique sont soupçonnés d’être impliqués » dans un attentat. « Dans la foulée de la précédente attaque au London Bridge, Trump a immédiatement utilisé Twitter pour déplorer ‘’le politiquement correct’’. Il a évoqué le chaos en Grande Bretagne comme justification pour son propre projet controversé d’imposer une interdiction de voyage à des pays à majorité musulmane », écrit l’influent quotidien américain. « Inutile de préciser que Trump n’a publié aucun tweet sur les dangers de Britanniques blancs mécontents qui viendraient aux États-Unis et loueraient des camionnettes », ajoute le journal, ironisant sur l’identité de l’auteur présumé de l’attentat contre la mosquée de Finsbury Park.

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Pour le Washington Post, « Trump a une présomption de culpabilité envers les musulmans qu’il n’a pas envers les blancs qui ont commis les crimes au Kansas, à Portland et à la mosquée de Londres », en référence aux récentes attaques islamophobes.

Le journal américain estime que le problème dépasse le simple cadre de la dénonciation des attaques dont sont victimes les musulmans. « Trump a basé sa campagne sur une démagogie antimusulmane et a depuis cherché à mettre en œuvre des mesures que beaucoup d’analystes (et certaines cours fédérales) considèrent comme discriminatoires envers les musulmans », estime le WaPo, qui rappelle que l’administration de Trump a « engagé des conseillers qui ne voient pas l’Islam comme une vraie religion ».

Le journal américain a également déploré la décision prise par la Maison Blanche et le Département d’État américain de rompre avec une tradition datant de plus de vingt ans en n’organisant pas un dîner de rupture du jeûne (iftar). « L’absence d’un tel événement résonne beaucoup plus que la supposée ouverture de Trump au monde musulman lors de sa visite du mois dernier en Arabie saoudite », durant laquelle le Président américain n’a aucunement mentionné les riches réalisations des empires islamiques lorsqu’il a évoqué dans son discours la grandeur de l’histoire du Moyen-Orient, estime le Washington Post.

« L’inférence que l’on est obligé de faire est que le Président a un désintérêt total dans les succès des musulmans, et est quasi-exclusivement animé par leurs méfaits perçus », conclut le quotidien américain.

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